Mali : un Casque bleu togolais et deux civils tués dans une attaque

L'intervention militaire internationale est en cours depuis 2013 au Mali. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à

Les attaques contre les Casques bleus sont fréquentes au Mali, où plusieurs groupes djiadistes sont actifs.

Un Casque bleu togolais et deux civils maliens ont été tués dimanche dans l'attaque d'un convoi de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali près de Douentza, dans le centre du pays, a annoncé la Minusma. Sept Casques bleus togolais ont par ailleurs été blessés, dont trois grièvement, a ajouté dans un communiqué la Minusma, qui compte 11.000 hommes.
Engin explosif suivis de tirs. Une mine ou un engin explosif artisanal a explosé au passage d'un convoi des Casques bleus. L'explosion, qui a eu lieu vers 10h30 locales, a été suivie par des tirs des assaillants à 45 km au nord de la ville de Douentza, dans la région de Mopti, précise le texte. Une enquête de la gendarmerie malienne sera ouverte sur la présence de civils qui suivaient le convoi des Casques bleus au moment de l'attaque, selon le communiqué. "La Minusma réitère sa détermination à continuer son appui au Mali", ajoute le texte.

L'armée malienne aussi attaquée. Par ailleurs, dans la région de Tombouctou, des hommes armés ont attaqué dimanche un camp de l'armée malienne, selon des sources locale et sécuritaire. Le mouvement Ansar Dine a revendiqué dimanche soir cette attaque menée contre la base malienne de Gourma Rhaous, affirmant avoir détruit six véhicules militaires avant de partir, dans un communiqué diffusé en Mauritanie par Al-Akhbar, qui reçoit et diffuse des communiqués des groupes djihadistes du Sahel.

Privilégier les positions mobiles. Le président malien Ibrahim Boubacar a réuni dimanche soir un conseil de défense restreint après cette attaque. Le président "a donné des instructions pour que les forces de défense et de sécurité adoptent plus une position mobile et non plus statique dans plusieurs localités du pays, notamment au nord", a déclaré l'un des participants. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a pour sa part appelé le Mali à prendre les "initiatives nécessaires" pour faire avancer la paix dans le nord du pays, toujours instable. Un soldat français y a été tué vendredi (le 16e au Mali depuis 2013) par un engin explosif dans le nord du pays, où des groupes djihadistes restent actifs malgré la signature de l'accord de paix.