Macron insiste sur le refus de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan

Emmanuel Macron estime que reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan est contraire au droit international. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP

Pour l'Élysée, la reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur ce territoire occupé situé entre l'État hébreu, la Syrie, la Jordanie et le Liban serait contraire au droit international.

Emmanuel Macron a réitéré vendredi le rejet par la France de la décision américaine de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan. "Le Président de la République a souligné que la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan, territoire occupé, était contraire au droit international et ne pouvait qu'alimenter les tensions régionales", écrit l'Élysée dans un communiqué diffusé à la suite d'une visite à Paris du roi Abdallah II de Jordanie. 

Les États-Unis ont reconnu la souveraineté d'Israël sur le Golan. Le président américain Donald Trump s'est prononcé le 21 mars en faveur de la reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur le Golan, une décision en rupture avec la position des Etats-Unis depuis des décennies. La diplomatie française avait aussitôt rappelé sa position opposée à l'annexion israélienne de ce plateau conquis sur la Syrie en 1967 par l'Etat hébreu. Territoire stratégique pour les deux pays, il est riche en eau et surplombe la Galilée et le lac de Tibériade du côté contrôlé par Israël.

Crises régionales. Emmanuel Macron a reçu vendredi le roi Abdallah II pour échanger sur les crises régionales, en particulier la Syrie et le conflit israélo-palestinien. "Les deux dirigeants ont rappelé leur attachement à une solution politique à la crise syrienne, seul moyen d'éteindre durablement le foyer d'instabilité que constitue aujourd'hui cette crise pour la région et pour l'Europe", a affirmé l'Elysée après la rencontre. "Pour la France, en l'absence de progrès vers une telle solution inclusive, la normalisation des relations avec le régime de Damas minerait toute perspective de paix en Syrie et par conséquent toute probabilité de retour sûr, digne et volontaire des réfugiés syriens." Celle-ci lui a également donné l'occasion de redire que pour Paris, "la solution au conflit israélo-palestinien passe par la reconnaissance de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et dans des frontières reconnues et sûres, avec Jérusalem comme capitale".