Macron demande à Erdogan la "libération rapide" du journaliste Loup Bureau

Loup Bureau manifestation soutien Thomas SAMSON / AFP 1280
Une manifestation de soutien à Loup Bureau, à Paris. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Loup Bureau, âgé de 27 ans, est détenu depuis le 26 juillet en Turquie. 

Le président Emmanuel Macron a demandé dimanche à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan "la libération rapide" du journaliste français Loup Bureau, détenu en Turquie depuis le 26 juillet, et "son retour en France", selon un communiqué de l'Elysée.

Le chef de l'État, qui s'est entretenu par téléphone avec le président turc, "lui a demandé, au-delà de l'amélioration obtenue des conditions de détention, sa libération rapide et son retour en France". "Les deux présidents sont convenus que les contacts se poursuivent, également au niveau ministériel, pour trouver, dans les meilleurs délais, une issue positive", précise le communiqué de la présidence.

Une demande de libération rejetée par un juge. Le président français avait fait part le 15 août, lors d'un entretien téléphonique, de sa "préoccupation" à son homologue turc, avec lequel il était convenu de s'entretenir à nouveau cette semaine à ce sujet. Vendredi, une demande de libération de Loup Bureau a été rejetée par le juge qui l'avait mis en examen.

Cette demande de libération avait été déposée début août auprès du juge qui avait mis en examen et placé le jeune homme de 27 ans en détention provisoire le 1er août, pour soupçon d'appartenance à "une organisation terroriste armée", avait précisé Martin Pradel, un des avocats français du journaliste.

Interpellé le 26 juillet. Jeudi, un rassemblement de soutien au journaliste avait été organisé à Paris et une pétition en faveur de sa libération a reçu près de 28.000 signatures. Le père de Loup Bureau avait alors déclaré attendre "une nouvelle prise de parole de Emmanuel Macron", en regrettant de ne recevoir "aucune information de la part du Quai d'Orsay".

Loup Bureau, 27 ans, a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde, Arte et le site Slate. Il a été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.