Libération sous caution de Carlos Ghosn : l'appel du procureur rejeté

Carlos Ghosn devrait pouvoir sortir de prison mercredi, une fois l'argent versé.
Carlos Ghosn devrait pouvoir sortir de prison mercredi, une fois l'argent versé. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, le bureau des procureurs de Tokyo avait fait appel de la décision du tribunal d'autoriser la libération sous caution de l'ex-patron de Renault et de Nissan. Une requête rejetée dans la soirée.

Le tribunal de Tokyo a rejeté mardi soir l'appel du procureur et confirmé l'approbation de libération sous caution de l'ex-PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, lequel devrait pouvoir sortir de prison mercredi, une fois l'argent versé.

Sortie prévue mercredi. Son avocat, Junichiro Hironaka, avait préalablement indiqué aux médias que compte tenu des horaires des banques, il n'était pas possible de réunir la somme exigée d'un milliard de yens (8 millions d'euros) ce mardi soir à Tokyo, et que la procédure après la décision en appel interviendrait mercredi. Il a aussi jugé qu'une conférence de presse de Carlos Ghosn après plus de 100 jours passés en prison "serait une bonne chose".

Avant même que Carlos Ghosn ne soit certain de sortir, l'avocat français de la famille, François Zimeray, s'était réjoui d'une décision qui "met fin a une détention qui était absolument cruelle et brutale", la qualifiant de "bonne surprise".

Le risque de fuite est faible selon le tribunal. Le montant de la caution a été fixé à un milliard de yens (8 millions d'euros). Le tribunal a estimé mardi que le risque de fuite ou d'altération de preuves était faible, mais il a assorti son choix de conditions restrictives : obligation de résider au Japon, interdiction de quitter le pays même pour un bref séjour et dispositions pour éviter sa fuite et la destruction de preuves.

Fraude et abus de confiance. Carlos Ghosn a été inculpé pour minoration d'une partie de ses revenus pour un montant de 9,23 milliards de yens (74 millions d'euros) de 2010 à 2018, dans les rapports de Nissan remis aux autorités boursières. Il a également été mis en examen pour abus de confiance.