Libération d'un prêtre philippin enlevé en mai par le groupe Etat islamique

Des partisans du groupe Etat islamique ont occupé il y a près de quatre mois une partie de Marawi, aux Philippines.
Des partisans du groupe Etat islamique ont occupé il y a près de quatre mois une partie de Marawi, aux Philippines. © TED ALJIBE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le prêtre a été libéré samedi soir quand l'armée a pris le contrôle du centre de commandement des islamistes dans une mosquée de Marawi.

Un prêtre catholique enlevé par des partisans du groupe Etat islamique (EI) qui ont occupé il y a près de quatre mois une partie de Marawi, ville du sud des Philippines, a été libéré, ont annoncé lundi les autorités. Le père Teresito Suganob a participé à une conférence de presse organisée au quartier général de l'armée à Manille. D'après le ministre de la Défense Delfin Lorenzana, il a été libéré samedi soir quand les troupes ont pris le contrôle du centre de commandement des islamistes dans une mosquée de Marawi.

"Priez pour que je m'en remette". "Merci, je prie pour vous, que Dieu vous bénisse tous. Priez pour moi, pour que je m'en remette", a dit le "père Chito" comme il est surnommé, en souriant devant les journalistes. Témoignant qu'il n'avait pas perdu son sens de l'humour, le père Suganob, qui portait une barbe mais ne semblait pas mal nourri, a lancé : "je suis fort physiquement et je suis beau. C'est tout pour l'instant".

Le chaos à Marawi. Le 23 mai, des centaines d'islamistes armés avaient semé le chaos à Marawi, se retranchant dans certains quartiers de cette grande ville musulmane. D'après les autorités, il s'agissait d'une tentative d'instaurer un califat inspiré de celui créé par l'EI en Syrie et en Irak. Depuis, plus de 800 personnes ont été tuées et des quartiers entiers de Marawi ont été détruits dans les combats. Les islamistes résistent à une campagne de bombardements soutenue par les Etats-Unis.

Entre 40 à 60 otages. D'après un bilan publié lundi par le porte-parole de l'armée, le général Restituto Padilla, 673 islamistes, 47 civils et 149 soldats sont morts dans les affrontements. Entre 40 et 60 otages sont toujours aux mains des djihadistes, a poursuivi le général, ajoutant que certains étaient forcés de combattre dans les rangs islamistes. L'armée estime que les combattants islamistes sont environ 80, mais ce chiffre pourrait comprendre des otages.