Six pays, dont la France, prêts à recevoir des migrants secourus par l'ONG Open Arms

L'activité du Proactiva Open Arms a été médiatisée récemment car l'acteur Richard Gere s'est rendu sur le bateau.
L'activité du Proactiva Open Arms a été médiatisée récemment car l'acteur Richard Gere s'est rendu sur le bateau. © JORGE GUERRERO / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
La France, l'Allemagne, la Roumanie, le Portugal, l'Espagne et le Luxembourg se sont manifestés pour accueillir des migrants secourus en Méditerranée par le bateau humanitaire espagnol Open Arms.

Six pays de l'UE se sont manifestés pour accueillir une partie des 147 migrants embarqués sur le navire humanitaire de l'ONG espagnole Proactiva Open Arms, qui se trouve depuis jeudi au large de l'île italienne de Lampedusa, a annoncé jeudi le Premier ministre italien Giuseppe Conte.

France, Allemagne, Roumanie, Portugal, Espagne et Luxembourg

"La France, l'Allemagne, la Roumanie, le Portugal, l'Espagne et le Luxembourg viennent à peine de m'indiquer qu'il sont prêts à recevoir des migrants", a écrit Guiseppe Conte dans une lettre ouverte adressée au ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini.

Le 9 août dernier, la France avait déjà annoncé qu'elle allait accueillir "environ 20 migrants" sur les 87 que comptait alors le navire. "Dans un esprit de solidarité européenne" et "compte tenu de la situation que connaît l'Espagne, confrontée à une arrivée importante de migrants", la France a décidé d'accueillir une partie des passagers, comme pour ceux débarqués récemment à Valence (Aquarius), Malte (Lifeline) et Pozzallo en Sicile, expliquait l'Élysée.

Un accord de répartition

Jeudi, le gouvernement espagnol a annoncé être prêt à prendre sa part, à condition que soit conclu un accord de répartition entre plusieurs pays européens. "L'Union européenne doit affronter le défi migratoire avec des mécanismes de collaboration auxquels participent les États-membres, en gardant en tête qu'il ne s'agit pas d'un problème exclusif des États riverains, mais de l'ensemble (de l'UE), et qui doit donc être affronté en commun", précise le gouvernement espagnol dans un communiqué.

Italie et Espagne se rejettent la responsabilité

Depuis début août, date du début de la mission de l'Open Arms qui a permis de secourir plus de 150 migrants au large des côtes libyennes, Madrid affirmait que leur sort ne relevait pas de sa compétence et qu'ils devaient débarquer dans un "port sûr" italien. Le gouvernement socialiste par intérim de Pedro Sanchez insistait sur les nombreux sauvetages effectués par les secours maritimes espagnols au large des côtes espagnoles.

Lundi, le capitaine du navire avait déposé une demande d'asile pour 31 mineurs auprès de l'ambassade d'Espagne à Malte, mais Madrid l'avait déclarée irrecevable. En parallèle, l'Italie et Malte avaient refusé les demandes de débarquement de l'Open Arms, qui restait coincé dans les eaux internationales avec 147 migrants à bord au dernier décompte, et des conditions de vie de plus en plus difficiles sur le bateau.