Les armes chimiques déclarées dans le monde bientôt totalement détruites

Damas
Une attaque présumée au gaz neurotoxique sarin a tué 1.400 personnes dans la banlieue de Damas à Ghouta © AFP
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avec AFP / Crédit photo : AFP , modifié à
Le processus de destruction de dizaines de milliers de tonnes d'armes chimiques dans le monde sera achevé d'ici à quelques semaines, selon les informations de l'Organisation pour interdiction des armes chimiques (OIAC). Un petit reste d'armes stocké aux USA sera détruit d'ici à quelques semaines.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré mercredi que le processus de destruction de dizaines de milliers de tonnes d'armes chimiques déclarées dans le monde serait achevé "d'ici à quelques semaines". "Plus de 70.000 tonnes des poisons les plus dangereux au monde ont été détruites sous la supervision de l'OIAC", a déclaré devant les journalistes son directeur Fernando Arias lors de la présentation d'un nouveau laboratoire et centre technique près de La Haye. 

72.118 tonnes de stocks

Un petit reste d'armes chimiques stocké aux États-Unis sera détruit "d'ici à quelques semaines", a-t-il ajouté. Depuis la Convention sur les armes chimiques, le traité qui interdit l'utilisation d'armes toxiques mis en œuvre en 1997, l'OIAC a détruit 72.118 tonnes de stocks déclarés par des pays du monde entier. Cela équivaut à l'équivalent de quelque 175 avions gros porteurs, selon l'OIAC.

"Il reste environ 127 tonnes d'armes déclarées dans deux installations" situées dans le Colorado et dans le Kentucky, a-t-elle précisé. "Après 26 ans, c'est une réalisation majeure pour l'organisation", s'est réjouie l'OIAC, créée pour faire respecter la Convention sur les armes chimiques. Elle a remporté le prix Nobel de la paix en 2013.

Le régime syrien accusé à plusieurs reprises d'attaques à l'arme chimique

Le régime du président syrien Bachar al-Assad a accepté en 2013 de rejoindre l'OIAC et de renoncer à toutes les armes chimiques, à la suite d'une attaque présumée au gaz neurotoxique sarin qui a tué 1.400 personnes dans la banlieue de Damas, à Ghouta. Mais le régime syrien a été accusé à plusieurs reprises d'attaques à l'arme chimique.