L'entrepreneur belge Albert Frère, l’homme le plus riche de Belgique, est mort

L'homme d'affaires belge Albert Frère est mort à 92 ans. © LAURIE DIEFFEMBACQ / BELGA / AFP
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avec AFP , modifié à

L'entrepreneur belge Albert Frère, qui a fait fortune dans la sidérurgie, est mort à 92 ans, a annoncé lundi le groupe GBL, qu'il détenait.

L'entrepreneur belge Albert Frère, l'homme le plus riche de la Belgique selon le classement Forbes, est mort à l'âge de 92 ans, a annoncé lundi son groupe GBL dans un communiqué. 

Trente ans à la tête d'une des plus grandes holdings d'Europe. "GBL a la tristesse d'annoncer la mort d'Albert Frère. Pendant plus de trois décennies, sous son impulsion, GBL est devenue une des plus grandes holdings d'Europe. Ses qualités professionnelles et humaines ont profondément marqué notre groupe", écrit GBL. Groupe Bruxelles Lambert (GBL), "cotée en Bourse depuis plus de 60 ans, affichait une capitalisation boursière de 15 milliards d'euros, fin septembre 2018", selon le communiqué. Le roi des spiritueux français Pernod Ricard, le cimentier LafargeHolcim, le groupe pétrolier Total et l'équipementier sportif Adidas figurent parmi les participations détenues par GBL actuellement. Début 2015, Albert Frère avait lâché les rênes de sa holding phare GBL, mais il était resté président d'honneur du groupe.

"Fils d'un marchand de clous". Né le 4 février 1926 près de Charleroi, en plein cœur du bassin sidérurgique belge, il était le "fils d'un marchand de clous", selon le titre d'une biographie écrite par le journaliste José-Alain Fralon, et est devenu l'homme le plus riche de Belgique. Peu brillant à l'école, il doit son ascension à son flair autant qu'à son culot. Il a d'abord pris la tête de la maison familiale Frère-Bourgeois, qui fabriquait des clous et des articles de ferronnerie. Puis il a construit progressivement une société de commercialisation de l'acier qui deviendra vite la première de Belgique, avant de contrôler progressivement pratiquement toute la production sidérurgique de Charleroi. Au début des années 1980, en pleine crise de la sidérurgie, il avait cédé ses intérêts dans l'acier aux pouvoirs publics et, grâce au capital important réalisé dans l'opération, s'était lancé dans la finance.