L'Egypte va laisser entrer l'aide de l'ONU à Gaza via Israël

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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est engagé dans un échange téléphonique avec Joe Biden à "laisser passer l'aide humanitaire" dans Gaza via le point de passage de Kerem Shalom © ashraf amra / ANADOLU / Anadolu via AFP
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avec AFP // Crédits photo : ashraf amra / ANADOLU / Anadolu via AFP
Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, s'est engagé dans un échange téléphonique avec Joe Biden à "laisser passer l'aide humanitaire" dans Gaza via le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, a fait savoir vendredi la Maison-Blanche.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est engagé dans un échange téléphonique avec Joe Biden à "laisser passer l'aide humanitaire" dans Gaza via le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, a fait savoir vendredi la Maison-Blanche. "Cela va aider à sauver des vies", selon un communiqué. La Maison-Blanche indique que le président américain s'est de son côté "pleinement engagé" à œuvrer en faveur de la réouverture d'un autre point de passage crucial, celui de Rafah, le seul entre l'Égypte et le territoire palestinien.

 

La situation humanitaire dans le territoire palestinien reste alarmante

Israël, qui mène des opérations militaires à Rafah, a pris le contrôle début mai de ce poste-frontière et le passage d'assistance humanitaire est par conséquent bloqué. Les dirigeants égyptien et américain ont également évoqué vendredi "de nouvelles initiatives visant à libérer immédiatement les otages tout en instaurant un cessez-le-feu immédiat et durable" à Gaza. La situation humanitaire dans le territoire palestinien reste alarmante, après plus de sept mois de guerre.

Le conflit a débuté le 7 octobre après l'attaque sur le sol israélien de commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza, entraînant la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Ce jour-là, 252 personnes ont également été emmenées comme otages dans le territoire palestinien.

Aujourd'hui, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée. En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, où le Hamas, classé organisation terroriste par Israël, l'Union européenne et les États-Unis notamment, a pris le pouvoir en 2007. Au moins 35.800 Palestiniens, essentiellement des civils, ont été tués, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.