Le Parlement grec approuve l'union civile homosexuelle

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avec AFP

Cette mesure votée mardi ne comprend pas le mariage, ni l'adoption, ce qui déçoit les militants de la cause homosexuelle. 

Le Parlement grec a approuvé mardi un projet de loi autorisant les accords de partenariats civils pour les couples homosexuels en dépit de la forte opposition d'une partie de la classe politique et de l'Église orthodoxe. L'union civile existe en Grèce depuis 2008 pour les couples hétérosexuels mais les homosexuels étaient jusque là exclus de ce régime matrimonial. 

194 votes favorables sur 300. Mardi, 194 parlementaires sur les 300 que compte la Vouli, le parlement monocaméral grec, se sont exprimés en faveur de du projet de loi. Le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré que cette loi permettait de mettre un terme à une situation honteuse pour l'Etat. Le projet a reçu le soutien du Pasok, le parti socialiste grec, celui de la formation centriste To Potami et de plusieurs députés conservateurs. 

Pas d'avantages fiscaux, ni d'adoption. Des militants de la cause homosexuelle ont toutefois regretté que le texte n'aille pas assez loin. Il prive pour l'instant les homosexuels du droit de se marier, d'adopter des enfants et n'accorde pas les mêmes droits qu'aux hétérosexuels en matière de retraite, d'impôts et de santé. "Nous voulons ce partenariat civil, mais nous le voulons intégralement", déclaré Dimitra Kyrilou, ingénieure de profession et militante.

"Une diversion" pour l'église orthodoxe. Le texte a aussi été rejeté par certains parlementaires des Grecs indépendants, le parti communiste, par l'Aube dorée, une formation d'extrême droite qui a appelé les cloches de toutes les églises du pays à retentir en signe de deuil, ainsi que par la puissante Église orthodoxe. "Le peuple de l'Église a foi en un certain mode de vie", a déclaré l'archevêque Hiéronyme. "Tout ce qui se situe en dehors n'est que diversion."