Le mois de septembre 2020 est le plus chaud jamais enregistré. 5:50
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Antoine Terrel
Selon le service européen Copernicus sur le changement climatique, le mois de septembre a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde. Cette tendance va-t-elle se confirmer à l'avenir ? "Les émissions de gaz à effet de serre continuent, donc on va continuer à réchauffer l'atmosphère", prévient le directeur de Copernicus Jean-Noël Thépaut.
INTERVIEW

Les chiffres sont très inquiétants. Selon le service européen Copernicus sur le changement climatique, septembre 2020 a été le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré dans le monde. "Au niveau mondial, septembre 2020 a été 0,05°C au-dessus de septembre 2019, jusqu'alors le plus chaud jamais enregistré", indique le service européen. Et cette tendance pourrait ne pas s'arrêter. "On n'arrête pas d'accumuler des records", constate sur Europe 1 le directeur de Copernicus Jean-Noël Thépaut. 

Ces températures très hautes sont-elles un évènement exceptionnelle, où traduisent-elles une tendance amenée à s'accentuer ? "C'est difficile à dire", répond Jean-Noël Thépaut. "Le mois de septembre  est un mois record. On a battu ou égalé des records au mois de janvier, au mois d'avril, au mois de mai, au mois de juin de cette année. Les cinq dernières années sont les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées. La dernière décennie est la décennie la plus chaude jamais enregistrée", rappelle-t-il. "On n'arrête pas d'accumuler des records, donc il est quand même très probable que 2020 soit une année exceptionnelle, mais pas un record absolu puisque les émissions de gaz à effet de serre continuent, donc on va continuer à réchauffer l'atmosphère".

L'été, "la tendance est à la diminution de la banquise"

Copernicus constate aussi que la chaleur a été plus importante que la normale sur l'océan Arctique dans son ensemble. "En Arctique, on constate que la température augmente de deux à deux fois et demie plus vite que sur le reste de la planète. C'est un problème et il faut essayer de le comprendre", détaille Jean-Noël Thépaut. L'été, "la tendance est à la diminution de la banquise" poursuit-il. En 2020, on a observé une baisse d'à peu près 40% par rapport à la moyenne qui est calculée entre 1981 et 2010". Et le directeur de Copernicus de prévenir : "Ça va continuer. Tant qu'on continuera à émettre des gaz à effet de serre, il n'y a pas de raison que ça s'arrête".