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Le gouvernement espagnol veut le transfert "immédiat" de la dépouille de Franco

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Franco est inhumé près de l'autel de la basilique surmontée d'une croix de pierre de 150 mètres de haut.
Franco est inhumé près de l'autel de la basilique surmontée d'une croix de pierre de 150 mètres de haut. © AFP

Madrid veut le transfert "immédiat" de la dépouille du dictateur de son mausolée, pour en faire un lieu de "réconciliation", a affirmé dimanche Pedro Sanchez.

Le gouvernement espagnol veut le transfert "immédiat" de la dépouille du dictateur Francisco Franco de son mausolée près de Madrid, pour en faire un lieu de "réconciliation", a affirmé dimanche le nouveau chef du gouvernement Pedro Sanchez dans un entretien à El Pais.

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"Nous voulons que le transfert des restes de Franco soit immédiat. Je crois qu'une démocratie mature comme la nôtre, européenne, ne peut avoir de symboles qui divisent les Espagnols", déclare le chef socialiste de l'exécutif, au pouvoir depuis le 2 juin après qu'une motion de censure a renversé son prédécesseur conservateur Mariano Rajoy. "Ce gouvernement se conformera au mandat de la Chambre des députés de 2017 de transformer la Vallée de los Caidos en un lieu de réconciliation", assure-t-il, en référence à la résolution présentée par les socialistes, alors dans l'opposition, et adoptée par une large majorité de députés.

Une tombe toujours fleurie. Vainqueur d'une sanglante guerre civile (1936-1938), Francisco Franco a été chef de l'État espagnol de 1939 à 1975. La "Valle de los Caidos" est un complexe monumental commémorant la guerre civile qu'il avait imaginé et fait construire, à 50 kilomètres à l'est de Madrid. Il y est inhumé près de l'autel de la basilique surmontée d'une croix de pierre de 150 mètres de haut. Sa tombe toujours fleurie voisine avec celle du fondateur du parti fascisant de La Phalange, Jose Antonio Primo de Rivera.

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Des restes de prisonniers républicains. Au nom d'une prétendue "réconciliation" nationale, Franco y avait par ailleurs transféré les restes de plus de 33.000 victimes - nationalistes et républicaines - de la guerre civile. Généralement sans même en avertir les familles et alors qu'entre 1941 et 1959, ce complexe fut en partie construit par des prisonniers républicains, contraints au travail forcé et parfois morts sur le chantier. En avril, des experts avaient inspecté ce mausolée controversé pour préparer les exhumations de deux victimes de la guerre d'Espagne enterrées près de lui, les premières sur ordre de la justice.