L'Azerbaïdjan annonce mener des exercices militaires avec la Turquie près de l'Arménie

L'Azerbaïdjan annonce mener des exercices militaires avec la Turquie près de l'Arménie. (Illustration)
L'Azerbaïdjan annonce mener des exercices militaires avec la Turquie près de l'Arménie. (Illustration) © ANDREJ ISAKOVIC / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé lundi le début d'exercices militaires avec la Turquie près de l'Arménie, dans un contexte de tensions entre Bakou et Erevan après la reconquête azerbaïdjanaise de la région du Haut-Karabakh.

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé lundi le début d'exercices militaires avec la Turquie près de l'Arménie, dans un contexte de tensions entre Bakou et Erevan après la reconquête azerbaïdjanaise de la région du Haut-Karabakh.

Des soldats qui s'exercent à l'usage de l'artillerie et de l'aviation

Selon le ministère, ces manœuvres sont organisées à Bakou, dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, frontalière de l'Arménie et de l'Iran, ainsi que dans des "territoires libérés", dont la localisation n'a pas été précisée et qui pourraient désigner le Karabakh ou des districts azerbaïdjanais mitoyens. Ces exercices mobiliseront jusqu'à 3.000 soldats des deux pays, des dizaines de véhicules blindés, de l'artillerie et une vingtaine d'aéronefs, a précisé le ministère.

Leur but est "d'assurer la cohérence en combat", "d'améliorer le commandement" ainsi que le "professionnalisme des troupes", d'après l'Azerbaïdjan. Les soldats s'exerceront à l'usage de l'artillerie et de l'aviation, à la construction de pontons et à des parachutages en territoire ennemi, a encore ajouté le ministère. L'Azerbaïdjan et l'Arménie se vouent une haine tenace, et les tensions ont connu un nouveau regain avec la reconquête militaire éclair du Karabakh par l'Azerbaïdjan fin septembre, alors que la région était depuis une trentaine d'années sous le contrôle de séparatistes arméniens.

Aucun accord trouvé entre les deux pays

La quasi-totalité de la population, plus de 100.000 personnes sur les 120.000 officiellement recensés, a fui en Arménie. Erevan craint désormais que son voisin, plus riche, mieux armé et soutenu par la Turquie, cherche à pousser son avantage. L'Arménie a notamment peur que l'Azerbaïdjan soit tenté de relier par la force l'enclave du Nakhitchevan à son territoire en attaquant le sud arménien.

Divers formats de pourparlers existent entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, mais jusqu'ici aucun accord n'a été trouvé entre les deux pays. Les chefs des diplomatie arménienne, azerbaïdjanaise, russe, turque et iranienne se réunissent d'ailleurs lundi à Téhéran.