L'actrice et militante syrienne Fadwa Suleimane est morte

Fadwa Suleimane était devenue une icône de la révolution syrienne.
Fadwa Suleimane était devenue une icône de la révolution syrienne. © AFP
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avec AFP , modifié à
Actrice populaire, Fadwa Suleimane, 44 ans, avait participé aux manifestations pacifiques à Damas au début du soulèvement, en 2011.

L'actrice et militante syrienne Fadwa Suleimane, réfugiée en France après avoir participé au soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, est morte des suites d'un cancer, ont indiqué jeudi ses proches. "Elle est décédée dans la nuit des suites d'un cancer" dans un hôpital de la banlieue parisienne, a déclaré l'acteur syrien Farès Al-Helou, qui vit également en France, soulignant que Fadwa Suleimane était restée active jusqu'au bout, participant à des manifestations culturelles. "Fadwa nous a quittés, elle a quitté ce monde laid", a écrit sur sa page Facebook son beau-frère, Hassane Taha.

Une actrice populaire. Actrice populaire, Fadwa Suleimane, 44 ans, qui appartenait à la communauté alaouite, celle du président Assad, avait participé aux manifestations pacifiques à Damas au début du soulèvement en 2011, et avait tenté de convaincre les villes alaouites de Lattaquié, au nord-ouest, et Tartous, à l'ouest, de rejoindre le mouvement.

Une icône de la révolution syrienne. Fadwa Suleimane était devenue une icône de la révolution syrienne lorsqu'elle avait appelé à visage découvert à résister au régime lors d'une manifestation retransmise par les télévisions à Homs, à l'ouest du pays, bastion sunnite de l'insurrection, "pour empêcher la révolution de devenir une guerre confessionnelle". À Homs, puis à Damas où elle a vécu dans la clandestinité, Fadwa Suleimane avait mis au service du soulèvement une notoriété acquise au théâtre et dans des séries télévisées.

Réfugiée en France. Menacée, elle avait traversé clandestinement à pied la frontière avec la Jordanie avant de se réfugier en France, d'où elle s'était déclarée dans un entretien en 2012 amère de voir "une révolution pacifique virer à la guerre civile".