La ville de Hambourg sous haute pression pour le G20

Depuis le printemps, la scène allemande d'extrême-gauche s'entraîne pour bloquer le G20. (Illustration)
Depuis le printemps, la scène allemande d'extrême-gauche s'entraîne pour bloquer le G20. (Illustration) © AFP
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Hélène Kohl édité par C.O.
Les autorités craignent une démonstration de force des opposants au G20 qui se tient vendredi et samedi à Hambourg. Depuis des semaines, les militants d'extrême gauche promettent de bloquer les travaux des dirigeants.

Hambourg prendra des allures de forteresse jeudi, à la veille du sommet du G20, avec des mesures de sécurité drastiques face à la menace terroriste et la crainte de violences en marge des manifestations d'opposants. Quelque 20.000 policiers venus de toute l'Allemagne et d'Autriche sont déployés dans cette grande cité portuaire de 1,7 million d'habitants. Avec 28 hélicoptères, 185 chiens et 3.000 véhicules, ils sont chargés d'assurer la sécurité d'un sommet qui réunira vendredi et samedi les dirigeants des vingt pays les plus riches de la planète, dont Angela Merkel, Donald Trump, Vladimir Poutine, Xi Jinping ou Emmanuel Macron.

Les anti-G20 comptent bloquer le sommet. Cette réunion s'annonce comme un défi pour la police face à la forte mobilisation attendue des anti-G20. Surtout que la ville est LE fief de la scène d'extrême gauche altermondialiste allemande. Et elle entend bien bloquer le sommet. 

En théorie, jusqu'à dimanche, tout rassemblement de plus de deux personnes est interdit. Une prison de 400 places a même été construite spécialement. "On part du principe que l'on va subir à Hambourg une répression particulièrement forte", commente un militant de Berlin. "Il y a des risques c'est clair, aussi bien physiques que juridiques, mais on n'a pas le droit de nous laisser intimider".

Des militants entraînés. Depuis le printemps, la scène allemande d'extrême-gauche s'entraîne : sessions de jogging, exercices de blocage de rue ou encore ateliers pour se préparer aux gardes à vue. Les militants peuvent également compter sur des structures bien rodées. Des associations apportent ainsi une aide juridique aux militants. "On a ouvert un compte pour recevoir des dons et on a déjà un très beau butin", explique Anja, qui fait partie de l'une de ces associations. "On a mis en place une hotline juridique et sur place on a des avocats qui assistent gratuitement les prévenus pendant les interrogatoires."

Le défilé de tous les dangers, à l'initiative d'une "alliance autonome et anti-capitaliste" et avec pour mot d'ordre "Welcome to Hell" ("Bienvenue en enfer"), est attendu dès jeudi soir avec 10.000 participants, selon les organisateurs.