La branche armée du Hamas diffuse une vidéo montrant un otage israélien retenu à Gaza

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avec AFP , modifié à
La branche armée du Hamas a diffusé samedi sur Telegram une vidéo montrant un otage israélien retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre, alors que dans le même temps l'armée israélienne bombarde la bande de Gaza et ordonne de nouvelles évacuations à Rafah.

Ces images d'une dizaine de secondes, et dont la date d'enregistrement n'est pas précisée, montrent un homme, un œil tuméfié et l'air hagard, qui articule son nom. Il se tient debout devant un mur en carrelage blanc, dans un endroit qui paraît sombre. Le message est accompagné des hashtags écrits en arabe et en hébreux : "Le temps presse" et "votre gouvernement ment". 

Cette vidéo survient au 218e jour de guerre et alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour arracher une trêve à Gaza associée à la libération d'otages se poursuivent après que les délégations des pays médiateurs (Égypte, Qatar, États-Unis) ont quitté Le Caire jeudi sans accord à l'issue de pourparlers.

 

128 otages captifs à Gaza, dont 36 seraient morts

La vidéo est par ailleurs diffusée juste avant le 14 mai, date de la proclamation de l'État d'Israël qui a été créé en 1948. La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque inédite contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'"anéantir" le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et de libérer les otages, et lancé une offensive qui a fait jusqu'ici 34.971 morts, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste. D'autres vidéos d'otages ont déjà été diffusées par des groupes armés palestiniens depuis le début de la guerre. Les otages s'exprimant dans les précédentes vidéos témoignaient de conditions de détention, et interpellaient également les autorités israéliennes