Kazakhstan : entretien entre Poutine et le président kazakh pour "restaurer l'ordre"

Poutine
Poutine s'est entretenu avec son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev (Illustration). © Alexey DRUZHININ / SPUTNIK / AFP
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Europe 1 avec AFP
Vladimir Poutine et son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev ont eu une "longue" conversation téléphonique afin de discuter de la situation de crise au Kazakhstan, ébranlé depuis dimanche par une crise de contestation après une hausse des prix du gaz. Les deux dirigeants sont convenus de rester en contact "permanent".

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev ont eu une "longue" conversation téléphonique afin de discuter de la situation de crise au Kazakhstan, a annoncé ce samedi le Kremlin dans un communiqué. "Les présidents ont échangé leurs points de vue sur les mesures prises pour restaurer l'ordre au Kazakhstan", indique le communiqué, ajoutant que les deux dirigeants sont convenus de rester en contact "permanent".

Des émeutes contre le régime en place

Moscou a par ailleurs dénoncé les commentaires "grossiers" du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui avait prévenu vendredi qu'il serait "très difficile" pour le Kazakhstan d'obtenir le retrait des troupes russes une fois le feu vert octroyé pour une intervention sur son territoire. "Le secrétaire d'Etat américain a essayé de faire de l'humour sur la tragédie qui se déroule au Kazakhstan", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur Facebook. "C'était une tentative grossière et ce n'est pas la première", a-t-il ajouté le ministère. Antony Blinken a, selon ce communiqué, "tourné en ridicule une réaction entièrement légitime" dans le cadre des accords de sécurité entre le Kazakhstan et la Russie.

Le Kazakhstan, plus grand pays d'Asie centrale, est ébranlé par une contestation qui a éclaté dimanche en province après une hausse des prix du gaz avant de s'étendre à de grandes villes, notamment Almaty, la capitale économique, où les manifestations ont dégénéré en émeutes contre le régime en place, qui ont fait des dizaines de morts. La Russie a envoyé sur place des troupes pour soutenir le pouvoir.