Julian Assange, hôte remuant de l'ambassade d'Equateur à Londres

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B.W. , modifié à
Le fondateur de WikiLeaks vit depuis 2012 à Londres, cloîtré à l'ambassade d'Equateur, qui a échafaudé des plans fantaisistes pour le faire sortir.

Visiblement, cohabiter avec Julian Assange n'a rien d'une sinécure. Le fondateur de WikiLeaks, qui vit cloîtré à l'ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012 et ne peut en sortir, sous peine d'être extradé vers la Suède, serait en effet un invité un peu turbulent, selon des documents internes à l'ambassade, révélés par le site Buzzfeed

"Colère" et "sentiment de supériorité". Ces documents relatent notamment deux incidents. Le premier remonte à septembre 2012, quand Julian Assange, qui est accusé en Suède de viol et d'agression sexuelle, s'introduit dans la salle de contrôle du bâtiment et commence à "trafiquer le système de sécurité". Surpris par un vigile de l'ambassade, il casse du matériel. En janvier 2013, c'est une bibliothèque qui s'effondre dans sa chambre, "toute seule, selon son occupant". 

Pendant la nuit, Julian Assange souffrirait en outre de terreurs nocturnes et les rapports à son sujet préconisent un soutien psychologique ainsi qu'un contrôle de "son accès à l'alcool". L'embarrassant invité manifeste aussi, selon ces documents, de la "colère" et un "sentiment de supériorité".

Des scénarios rocambolesques. Pour faire sortir l'encombrant pensionnaire, l'ambassade d'Equateur a même imaginé plusieurs scénarios fantaisistes : faire nommer Julian Assange représentant de l'Equateur à l'ONU pour lui obtenir l'immunité diplomatique, le cacher dans une voiture diplomatique ou même dans une valise diplomatique, et même le faire sortir, "déguisé", par les toits du bâtiment afin qu'il rejoigne un héliport ou se "fonde dans la foule de Harrods", le grand magasin londonien. Aucun de ces plans n'a été mis à exécution, puisque le fondateur de WikiLeaks croupit toujours à l'ambassade.