Japon : le ministre de la Reconstruction démissionne après des propos polémiques sur le tsunami de 2011

Masahiro Imamura a dû démissionner après des propos polémiques sur le tsunami de 2011.
Masahiro Imamura a dû démissionner après des propos polémiques sur le tsunami de 2011. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le ministre de la Reconstruction japonais a fait polémique en expliquant que c'était "bien" que le tsunami de 2011 ait frappé la région de Tohoku, et pas la zone à proximité de la capitale.

Le ministre japonais de la Reconstruction a démissionné mercredi après avoir tenu des propos jugés choquants sur les conséquences du tsunami de 2011.

"C'est bien que ce soit arrivé dans la région du Tohoku". Lors d'une réception mardi avec les responsables du Parti libéral-démocrate (PLD), dont le Premier ministre, Masahiro Imamura a déclaré, en parlant des dommages entraînés par le sinistre qui a fait plus de 18.500 morts et provoqué l'accident nucléaire de Fukushima : "C'est bien que ce soit arrivé dans la région du Tohoku (nord-est), car les dégâts auraient été énormes si cela était survenu plus près de la capitale".

La formulation employant le mot "bien" pour ce drame qui a mis en péril toute une région et ses habitants a été jugée plus que déplacée.

Shinzo Abe a très vite désapprouvé les propos de son ministre. L'intéressé a tenté en vain de rectifier ses propos auprès des journalistes, mais a essuyé la désapprobation du Premier ministre Shinzo Abe qui a jugé ses mots "extrêmement inappropriés".

Après avoir retiré ses déclarations et présenté des excuses, Masahiro Imamura a décidé de démissionner, un renoncement à ses fonctions acté mercredi matin. Il a immédiatement été remplacé par Masayoshi Yoshino, originaire de Fukushima et connaisseur du dossier de la Reconstruction.

Imamura n'en est pas à sa première bourde. Masahiro Imamura n'en était pas à sa première bourde. Il avait déjà brocardé les habitants de la région de Fukushima qui avaient décidé de partir par peur des radiations sans pour autant en avoir reçu l'ordre des autorités, et qui n'étaient pas revenus bien que le gouvernement assure le danger écarté.

Shinzo Abe, qui avait subi des démissions en chaîne de ses ministres lors d'un premier mandat raté en 2006-2007, a vu déjà plusieurs des membres de ses gouvernements successifs depuis fin 2012 devoir partir pour des fautes diverses.