Italie : les restes de plus de 450 migrants retirés d'un chalutier

© Armin Weigel / dpa / AFP
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avec AFP , modifié à
Au total, les corps de 675 migrants ont été retrouvés dans ou à proximité de ce chalutier, parti de Libye, qui avait coulé en avril 2015 en Méditerranée.

Les restes de plus de 450 personnes ont été retirés du petit chalutier renfloué récemment, plus d'un an après avoir coulé avec des centaines de migrants, a annoncé jeudi la marine italienne.

675 corps retrouvés. "Au total nous avons 675 'body bags'", ces sacs contenant les corps des victimes, a déclaré jeudi le commandant Nicola De Felice en illustrant devant la presse les résultats de cette opération, qui a pris fin jeudi. Ce total se décompose en 458 corps ou restes de corps récupérés sur le petit chalutier depuis qu'il a été renfloué par la marine militaire, 169 récupérés sur et autour de l'épave ces derniers mois et 48 récupérés récemment par un navire militaire, a précisé l'officier, cité par l'agence AGI.

28 survivants. Dans la nuit du 18 au 19 avril 2015, le chalutier parti de Libye avait sombré après avoir percuté un cargo portugais venu à son secours. Il n'y a eu que 28 survivants, qui ont indiqué qu'ils étaient quelque 800 à bord au départ. Récupérée par la Marine italienne à 370 mètres de profondeur, l'épave du pire naufrage en Méditerranée depuis des décennies avait été placée il y a deux semaines sur un site spécialement aménagé près d'une base de l'Otan à Augusta, en Sicile. Selon le parquet de Catane, le nombre total de victimes, en prenant en compte également ceux dont les corps ne seront jamais récupérés, devrait avoisiner les 700.

Le chalutier surchargé. Giuseppe Romano, un responsable des pompiers qui ont extrait les corps de l'épave du chalutier, a affirmé que "l'aspect le plus impressionnant est qu'il y avait cinq personnes par mètre carré dans la cale" du chalutier surchargé par les passeurs. Depuis 2014, plus de 10.000 migrants sont morts ou disparus en tentant de gagner l'Europe par la mer, pour la plupart en Méditerranée centrale, selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).