Italie : dans le village de Luigi Di Maio, son arrivée au pouvoir suscite beaucoup d'espoirs
À Pomigliano d'Arco, à côté de Naples, les habitants ont largement voté pour l'enfant du pays, Luigi Di Maio. Depuis juin, le leader du Mouvement 5 étoiles dirige le pays aux côtés de La Ligue du Nord.
Luigi di Maio a grandi à Pomigliano d'Arco, village du sud de l'Italie, à une vingtaine de minutes de Naples. Depuis, le leader du Mouvement 5 étoiles , a fait du chemin. L'enfant du pays, ministre du Travail et vice-président du Conseil des ministres, dirige désormais le pays tout entier , aux côtés de Matteo Salvini, le leader de La Ligue du Nord, le parti d'extrême droite.
"Cette réforme est un espoir". À Pomigliano d'Arco, Luigi Di Maio reste une figure. Antonella vit avec sa soeur dans un rez-de-chaussée ouvert sur une place du village. Ancienne petite main dans une fabrique de chaussures, elle a été licenciée. Elle a voté Luigi Di Maio parce qu'il est du village, mais surtout pour sa promesse de garantir à chaque Italien un revenu de 780 euros par mois.
"J'ai zéro, zéro, zéro, vraiment rien", se désole-t-elle. "Je n'ai pas de parents, pas de retraite, pas d'aides, pas de salaire. Donc j'attends cette réforme-là, c'est un espoir", conclut-elle.
L'espoir de Carmine, lui, se porte sur le nouveau système d'imposition. Il se dit étouffé par les taxes qu'il paie pour faire tourner la pâtisserie ouverte par son grand-père. "Un entrepreneur, ici, s'il déclare tout, on lui prend 45% de ses bénéfices", rappelle-t-il. "Si c'était plus simple, avec un taux plus adapté, alors peut-être que tout le monde déclarerait tout et ce serait beaucoup mieux pour tout le monde", estime ce pâtissier.
"Tout ce que Salvini a dit sur nous". Si tous ici veulent laisser une chance au gouvernement, l'alliance de Di Maio avec Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord, a parfois du mal à passer.
"Ça ne m'a pas plu parce que je sais tout ce que Salvini a pu dire contre nous", regrette une habitante. "Le Nord est convaincu que, nous, les gens du Sud, nous sommes les parasites de l'Italie, que nous sommes des fainéants, des bons à rien". Pour réduire cette fracture entre le nord et le sud du pays, un ministre en charge du Sud a d'ailleurs été nommé.