Attaque du Hamas : comment fonctionne le Dôme de fer d'Israël ?

Dôme de fer Israël
Des projectiles du Hamas interceptés par le Dôme de fer israélien. © MAJDI FATHI / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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Ophélie Artaud / Crédit photo : MAJDI FATHI / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Depuis samedi et l'attaque du Hamas contre Israël, des milliers de tirs de roquette ont été lancés sur l'État hébreu. Une partie d'entre eux a pu être interceptée par le Dôme de fer, un système de défense anti-aérien censé protéger la quasi-totalité du territoire israélien. Mais comment fonctionne-t-il et pourquoi Israël cherche-t-il à l'améliorer ?

Des milliers de roquettes ont été tirées sur Israël depuis le début de l'attaque du Hamas. Rien que samedi matin, 5.000 projectiles auraient été lancés en direction de l'État hébreu depuis Gaza, un chiffre réduit à 2.500 selon Israël. Si certains ont atteint leur cible, une partie a été arrêtée par le Dôme de fer, ce fameux système mobile de défense anti-aérien conçu pour intercepter les projectiles de courte portée, comme les roquettes et les obus de mortier.

De quoi s'agit-il ?

Développé avec l'aide des États-Unis et déployé sur le territoire israélien à partir de 2011, le Dôme de fer est composé d'un système de radars qui peut localiser et abattre en plein vol les engins explosifs dans un rayon allant jusqu'à 70 kilomètres. Il est en revanche inefficace pour les projectiles lancés à très basse altitude.

La toute première batterie a été installée près de la ville de Beer-Sheva, dans le sud d'Israël, à une cinquantaine de kilomètres de la bande de Gaza. D'autres ont ensuite été positionnées aux frontières du territoire palestinien, de Gaza, du Liban et de la Syrie, et autour de Tel-Aviv. Une grande partie du territoire israélien est aujourd'hui protégé par ce système de défense.

Comment ça fonctionne ?

Une batterie se compose de plusieurs parties distinctes : une unité mobile de contrôle, un radar et trois lanceurs, équipés chacun de 20 missiles intercepteurs. Concrètement, lorsqu'un tir est repéré par les radars mobiles dans l'espace aérien israélien, sa trajectoire est analysée par un logiciel pour déterminer le point d'impact. Un ou plusieurs missiles intercepteurs sont ensuite lancés pour abattre la cible en plein vol. Un système qui a un prix très élevé : chaque missile lancé coûte environ 50.000 dollars.

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© JACK GUEZ / AFP

Des lanceurs du Dôme de fer.

Un système qui a ses limites

L'attaque du Hamas du 7 octobre dernier a aussi montré que le Dôme de fer n'est pas infaillible : l'armée israélienne estime d'ailleurs son taux d'efficacité à environ 90%. Le nombre très élevé de missiles lancés en simultanée par le Hamas explique aussi pourquoi autant de roquettes n'ont pas pu être interceptées par le système de défense.

L'Iron Beam, futur du Dôme de fer ?

Mais pour réduire le taux d'échec du Dôme de fer, l'armée israélienne développe actuellement sur un système laser de défense antimissile. Intitulé "Iron Beam" et fabriqué par Rafael, l'autorité pour le développement de l'armement israélien, ce "rayon de fer" pourrait être capable d'intercepter tous types de projectiles, même s'ils sont lancés en grand nombre. Le tout à moindre coût. Une manière de combler les failles du Dôme de fer.