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Wilfried Devilliers (envoyé spécial en Israël)/Crédits photo : AMIR LEVY / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP
Alors que le nord de l'état hébreu, frontalier du Liban, vit sous la menace constance des roquettes du Hezbollah, les services hospitaliers se préparent également aux combats. l'hôpital de Haïfa chaque année un exercice d'évacuation grandeur nature. Europe 1 a pu y assister.
REPORTAGE

Le nord d'Israël en tension. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié. L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

Soumis aux frappes quotidiennes du Hezbollah, le nord de l'état hébreu se prépare constamment. À 45 kilomètres de la frontière, l'hôpital Rambam de Haïfa fait chaque année un exercice d'évacuation grandeur nature. Europe 1 a pu y assister.

Des scénarios d'urgence

Six ambulances arrivent en trombe à l'entrée des urgences. Une jeune femme en pleurs sort de l'une d'elles, blessée. Elle regarde ses mains, visiblement désorientée. Il est 8h30 et l'entraînement débute avec ce scénario : une roquette vient de s'écraser sur Haïfa et les patients affluent aux urgences. 

Nitzan Attia, major réserviste et docteur, est en charge de ses entraînements partout en Israël : "La grande difficulté est de traiter tout le monde. Il y a de nombreux blessés. Il faut tout gérer de façon coordonnée et ouvrir de nouvelles salles d'opération", explique-t-elle.

Dans les conditions du réel 

Un brancardier pousse dans l'une des salles de crise un blessé allongé sur un lit. Aujourd'hui, c'est un simple mannequin. Mais l'exercice se fait bien dans les conditions du réel. Un médecin vérifie son état : "le patient est dans un état instable à cause d'une blessure abdominale. Il va directement en salle d'opération pour une laparotomie". Les blessés graves filent au bloc opératoire, les autres au sous-sol, un immense parking souterrain transformé en quelques heures en hôpital protégé des bombardements.

"Tout ce bâtiment peut se transformer en un hôpital d'urgence parfaitement fonctionnel et il peut être entièrement indépendant du monde extérieur et autonome pendant 48 heures au moins", explique le docteur Braun, directeur du service de médecine interne. Un entraînement grandeur nature essentielle pour la coordination du personnel de l'hôpital.