à la morgue de Shura, médecins et experts israéliens tentent d'analyser les corps israéliens 1:48
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Sébastien Le Belzic (envoyé spécial à Tel-Aviv)/Crédits photo : Sébastien le Belzic , modifié à
À Shura, dans une base militaire au sud de Tel-Aviv, des centaines de cadavres attendent toujours d'être identifiés, quatorze jours après les attaques du Hamas dans le sud d'Israël. Les médecins et experts font face à l'horreur des exactions du groupe terroriste sur le corps des défunts. Europe 1 est allée à leur rencontre.
REPORTAGE

Quatorze jours après l'attaque du Hamas sur Israël, les corps des victimes n’ont pas encore été tous identifiés. Sur la base militaire de Shura au sud de Tel-Aviv, des centaines de cadavres sont entassés dans des containers. Cette morgue improvisée permet à une armée de médecins et d’experts d’identifier chacune des victimes de ce terrible massacre. 

400 corps n'ont pas été identifiés

Des dizaines de containers réfrigérés sont alignés au milieu de la caserne. Lorsque le colonel Haim ouvre les portes de cette morgue improvisée, l’odeur est pestilentielle. "Des massacres comme ceux-là, on n’en a pas vus depuis les nazis. Qui sont-ils pour brûler, maison après maison, famille après famille ? Que dire, quand nous voyons des ambulances pleines de sacs avec les morceaux de familles entières", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Plus de 400 corps n’ont toujours pas été identifiés. Shir médecin militaire analyse les dentitions, mais l’état des cadavres complique son travail. "Je pensais être dans un film d’horreur, pour la première fois, nous avons vu des corps avec des balles dans la tête et le cerveau explosé, ils ont écrasé les têtes avec des voitures et on a vu des personnes brûlées vives", raconte-t-elle.

Des preuves de viols

Le caporal Sherry est chargé de reconstituer les corps avant de les rendre aux familles. "Nous avons eu des preuves de viols qui ont été si cruels que le bassin a été brisé, les os brisés, les jambes cassées. Et ça aussi bien chez des grands-mères que chez des enfants. Ce sont des choses que l’on a vues".

Lorsque les portes des containers se referment, certains de ses soldats ne retiennent pas leurs larmes.