Iran : les visiteurs français invités à quitter le pays «dans les plus brefs délais»

Les Français présents en Iran sont appelés à quitter le pays "dans les plus brefs délais".
Les Français présents en Iran sont appelés à quitter le pays "dans les plus brefs délais". © Morteza Nikoubazl / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Après la diffusion d'une vidéo "d'aveu" de deux Français retenus en Iran depuis cinq mois, la France appelle ses ressortissants "de passage à quitter dans les plus brefs délais" le pays, "compte tenu des risques de détention arbitraire auxquels ils s'exposent". "Le respect des droits fondamentaux et la sécurité des personnes ne sont pas garantis". 

Les Français "de passage en Iran sont invités à quitter le pays dans les plus brefs délais compte tenu des risques de détention arbitraire auxquels ils s'exposent", a alerté vendredi le ministère français des Affaires étrangères dans une mise à jour des conseils aux voyageurs sur son site.

"Tout visiteur français, y compris binational, s'expose à un risque élevé d'arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable", indique le ministère, précisant que "ce risque concerne également les personnes effectuant une simple visite touristique", et qu'"en cas d'arrestation ou de détention, le respect des droits fondamentaux et la sécurité des personnes ne sont pas garantis".

Des conditions de détentions "inhumaines"

Cette demande fait suite au lendemain de la diffusion d'une vidéo "d'aveux" de deux Français retenus en Iran depuis cinq mois. Cette dernière à été largement dénoncée par Paris et les familles du couple de Français arrêtés ont alerté vendredi sur des "conditions inhumaines de détention (...) pour des motifs fallacieux", avec une "pression psychologique inimaginable".

"Nous sommes dévastés, épuisés et terrifiés", écrivent dans un communiqué transmis à l'AFP les familles de Jacques Paris et Cécile Kohler, affirmant être "sans aucune nouvelle" de leurs proches, redoutant qu'ils ne soient "maintenus à l'isolement avec comme seul contact humain celui de leurs geôliers et interrogateurs".

Le couple est "privé d'avocats et l'accès consulaire leur est sans cesse refusé", indique également le communiqué. Les deux Français avaient été arrêtés en mai dernier à un moment où l'Iran était le théâtre de manifestations d'enseignants qui réclamaient des réformes pour une revalorisation de leurs salaires et appelaient à la libération de collègues arrêtés lors de précédentes mobilisations.