Iran : détenu depuis septembre 2022, le Français Louis Arnaud condamné à 5 ans de prison

Iran : détenu depuis septembre 2022, le Français Louis Arnard condamné à 5 ans de prison
Iran : détenu depuis septembre 2022, le Français Louis Arnard condamné à 5 ans de prison © Valerie Dubois / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
  • Copié
avec AFP // Crédit photo : Valerie Dubois / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Détenu depuis septembre 2022 en Iran, Louis Arnaud a été condamné à cinq ans de prisons pour des accusations "à savoir propagande et atteinte à la sécurité de l'État, sont totalement infondées" selon sa mère, Sylvie Arnaud. Le ministère des Affaires étrangères a jugé cette condamnation "inacceptable". 

Le Français Louis Arnaud, détenu en Iran depuis septembre 2022, a été condamné à cinq années de prison "après plusieurs audiences dans un tribunal sans la présence de ses avocats", a déclaré mercredi sa mère, Sylvie Arnaud. "Les accusations portées à son encontre, à savoir propagande et atteinte à la sécurité de l'État iranien, sont totalement infondées", a-t-elle ajouté dans un communiqué. Aucune information n'a été donnée en Iran sur le procès et sur le jugement.

Trois autres Français sont détenus en Iran 

Outre Louis Arnaud, trois autres Français sont détenus en Iran et sont considérés par la France comme des "otages d'État" : Cécile Kohler et Jacques Paris, et un autre dont l'identité n'a jamais été rendue publique. Lundi, Noémie Kohler, sœur de Cécile, a affirmé que cette dernière était "épuisée" et "désespérée", ajoutant ne pas comprendre "pourquoi elle est emprisonnée". La justice iranienne a annoncé en septembre que l'enquête était terminée, ouvrant la voie à un éventuel procès dont la date n'est pas connue. 

 

 

Un autre Français, Benjamin Brière, et un ressortissant franco-irlandais, Bernard Phelan, ont été libérés en mai pour "raisons humanitaires". La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en 2019 pour atteinte à la sécurité nationale, puis libérée en février dernier, mais sans autorisation de quitter le territoire iranien, est quant à elle revenue en France en octobre.

La République islamique d'Iran détient plus de dix ressortissants occidentaux et est accusée par leurs soutiens et des ONG de s'en servir comme monnaie d'échange dans des négociations d'État à État. "Louis avait entrepris son périple dans le but de découvrir la diversité culturelle du monde, s'arrêtant en Iran, un pays qu'il rêvait de visiter depuis longtemps pour la richesse de son histoire et l'accueil de ses habitants", a affirmé sa mère dans le communiqué.

"Une condamnation inacceptable"

"Cette condamnation est une atteinte aux droits de l'Homme et aux libertés individuelles. Elle enferme sans raison un innocent. Elle sanctionne arbitrairement un amoureux de culture, d'Histoire et de découverte de nouveaux pays", a-t-elle ajouté. "Il s'est toujours tenu à l'écart des mouvements sociaux qui venaient de débuter. À aucun moment, il n'a agi avec des intentions politiques ou par légèreté". 

"Cette condamnation, que rien ne permet d'étayer, et l'absence de tout accès à un avocat, est inacceptable", affirme Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'un point presse. Elle a également appelé "à sa libération immédiate, ainsi qu'à celle de la totalité des Français arbitrairement détenus en Iran".