Les victoires s'enchaînent contre les djihadistes. Vendredi soir, la ministre des armées Florence Parly a annoncé sur Twitter la "neutralisation" du leader d'Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique. Une opération menée à bien par l'armée française et la force Barkhane le 3 juin, grâce à un minutieux travail de renseignement sur plusieurs semaines. Mais ce n'est pas le seul succès des Français au Sahel. Selon les informations d'Europe 1 quelques jours auparavant, dans la nuit du 18 au 19 mai, c'est une figure de l'État islamique qui a été capturée "en souplesse".
Il légitimait les assassinats au nom de la religion
Se faisant appeler Abu Aisha, l'homme était chargé de recruter de jeunes islamistes et de les former pour mener des attaques et des attentats suicide. Mais il était aussi et surtout le référent religieux de l'État islamique dans le grand Sahara. Un rôle essentiel dans les groupes terroristes, puisque c'est lui qui légitimait les assassinats au nom de la religion. Il est d'ailleurs intéressant de noter que ce vétéran du djihad, qui a envoyé tant de gens à la mort, s'est rendu sans combattre, ce qui a permis de l'interroger.
Les succès s'enchaînent
Si elle est sans conteste un succès capitale dans la lutte contre le terrorisme, l'élimination de la tête d'Aqmi, Abdelmalek Droukdal, est donc la partie émergée de l'iceberg. Depuis la décision d'Emmanuel Macron de renforcer l'opération Barkhane en janvier dernier lors du sommet de Pau, les succès militaires s'enchaîne au Mali et dans tout le Sahel. Au point que le temps vire à l'orage pour les djihadistes qui déplorent une centaine de morts par mois dans leurs rangs. Une forte pression qui devrait permettre à terme aux forces africaines de se réapproprier le terrain.