Mur de Berlin 2000*1000 1:30
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, édité par Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, des Berlinois de l'ex-République démocratique d'Allemagne se souviennent de la nuit fatidique du 9 novembre 1989, lorsque "le mur de la honte" est tombé, presque par hasard...

En une nuit, la Guerre froide s'est achevée. Avec le mur qui est tombé à Berlin le 9 novembre 1989, c’est le rideau de fer tout entier qui s'est déchiré. Cet événement a profondément redéfini la géopolitique du Vieux continent, ouvrant la voie à la réunification de l’Allemagne et à l’élargissement de l’Union européenne. Et tout s’est joué en quelques heures, presque par hasard, sur un pont de Berlin. Au micro d'Europe 1, les témoins de l'époque se souviennent.

"Un événement comme ça, ça reste pour toujours dans ta tête !" Cette nuit-là, comme beaucoup de Berlinois de l’Est, Ursula s’est d’abord rendue au mur pour vérifier la rumeur qui parcourt la ville : il n’y a plus besoin d’autorisation spéciale pour sortir de RDA, selon une déclaration du porte-parole du régime, faite quelques heures plus tôt à la télévision. En réalité, cet homme s’est trompé en lisant ses notes. Et d’ailleurs, aux postes-frontières, comme celui du pont de Bornholmer, les soldats n’ont reçu aucun ordre. Ils ne savent pas quoi faire. Normalement, ils devraient tirer.

"Un sentiment immense de libération"

"La police est arrivée, elle voulait nous refouler mais on est restés là, sans bouger", raconte Michael à Europe 1. Finalement, en hésitant, un soldat prend l’initiative de lever les barrières. "Rien que de traverser ce pont, c’était un sentiment immense de libération", se souvient Ursula. Michael se retrouve à faire la fête avec des inconnus sur la grande avenue de Berlin Ouest : "Sur le Ku’damm (le Kurfürstendamm, ndlr) c’était la folie !"

On rit, on pleure, on s’embrasse, on danse. Henry est comme sidéré : "J’étais juste là, à regarder. Soudain, en une nuit, il était évident que la RDA et le communisme, c’était fini pour toujours." Mais tous n’ont pas compris ce qui se passait cette nuit-là. Comme une certaine Angela Merkel qui habitait à deux pas du fameux pont de Bornholmer mais qui a préféré, comme tous les jeudis soirs, aller au sauna avec des copines...