Au 71e jour de la guerre en Ukraine, les combats se poursuivent. La communauté internationale se mobilise, encore, pour appeler le Kremlin à stopper les frappes sur le pays, mais Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, prévient, "Poutine cherche une victoire et s'il ne l'obtient pas, il est capable du pire".
Que va-t-il se passer le 9 mai ?
Lundi prochain, la Russie commémorera la capitulation de l'Allemagne nazie face à l'Union Soviétique. Cette date du 9 mai est largement instrumentalisée par Vladimir Poutine qui tente de faire de cette commémoration tout un symbole. Pour cause, cette date représente la victoire la plus importante que les Russes aient remportée dans leur histoire.
La date du 9 mai intrigue donc la communauté internationale. Pour Christian Cambon, invité d'Europe Matin jeudi, nous sommes "dans une période particulièrement, excessivement dangereuse". "On ose penser qu'au final, la raison l'emportera" mais "Poutine cherche une victoire et s'il ne l'obtient pas, il est capable du pire."
"Rien n'exclut l'utilisation d'armes destructrices"
Moscou a par ailleurs affirmé mercredi que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l'enclave russe de Kaliningrad. Une source d'inquiétude pour Christian Cambon, l'un des meilleurs connaisseurs des questions de défense. "On est un peu dans le dans le syndrome du chien enragé qui est au fond de l'impasse et qui, ne voyant pas la solution, se retourne et vous saute à la gorge. Et donc, rien n'exclut l'utilisation d'armes excessivement destructrices, comme des missiles tactiques de basse puissance", a-t-il soutenu.