Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir au 448e jour de l'invasion russe
Au 448e jour de l'invasion russe, les ministres britannique et allemand de la Défense ont estimé mercredi à Berlin qu'il revenait "à la Maison Blanche" de décider d'une éventuelle livraison à Kiev d'avions de combat F-16. Dans le même temps, l'Iran et la Russie ont signé mercredi un accord pour ouvrir une route commerciale Nord-Sud.
Les ministres britannique et allemand de la Défense ont estimé mercredi à Berlin qu'il revenait "à la Maison Blanche" de décider d'une éventuelle livraison à Kiev d'avions de combat F-16. "Nous n'avons pas de F-16 et nous n'allons pas livrer d'avions Typhoon mais nous pouvons évidemment contribuer à la formation et au soutien, dans les limites du fait que nous n'avons pas de pilotes de F-16", a expliqué le ministre britannique Ben Wallace à Berlin lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand Boris Pistorius.
De plus en plus proches depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Iran et la Russie ont signé mercredi un accord pour ouvrir une route commerciale Nord-Sud visant à contourner les voies maritimes traditionnelles et les sanctions internationales. Signe de l'importance donnée à l'événement, la signature de l'accord à Téhéran a été supervisée par les deux présidents, l'Iranien Ebrahim Raissi et le Russe Vladimir Poutine, présent par visioconférence.
Les informations à retenir :
- L'Iran et la Russie ont signé un accord pour ouvrir une route commerciale Nord-Sud visant à contourner les voies maritimes traditionnelles et les sanctions internationales.
- Un émissaire chinois envoyé par Pékin pour discuter d'un "règlement politique" du conflit est attendu à Kiev
- L'Europe et les pays du G7 lancent un registre des dommages provoqués par la Russie
- Kiev balaie les propos de Moscou affirmant avoir détruit le système américain Patriot
L'Ukraine insiste auprès de l'émissaire chinois sur son "intégrité territoriale"
L'Ukraine a reçu l'émissaire dépêché par Pékin pour son deuxième jour de visite mercredi, insistant sur le "respect de son intégrité territoriale" tout en reconnaissant "l'importance" du rôle de la Chine dans les efforts pour mettre fin à l'invasion russe.
Le voyage de Li Hui, destiné à promouvoir un règlement politique de la guerre, doit également le mener en Pologne, France (en début de semaine prochaine), Allemagne et Russie. La Chine, proche partenaire de Moscou, n'a jamais condamné publiquement l'invasion russe. A Kiev, Li Hui a rencontré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba avant une "possible" rencontre avec le président Volodymyr Zelensky, a indiqué à l'AFP un haut responsable ukrainien sous couvert d'anonymat.
Cet échange serait une première entre Volodymyr Zelensky, qui encourage Pékin à peser sur Vladimir Poutine, et un haut responsable chinois. Lors de sa rencontre avec Li Hui, Dmytro Kouleba a "expliqué en détail au représentant spécial chinois les principes du rétablissement d'une paix durable et juste, fondée sur le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a indiqué son ministère.
La Finlande annonce que la Russie a gelé les comptes bancaires de son ambassade
Le ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto a annoncé mercredi que la Russie avait gelé les comptes bancaires de son ambassade à Moscou et de son consulat à Saint-Pétersbourg.
"Les comptes des missions finlandaises en Russie sont gelés et ne peuvent être utilisés pour le moment", a affirmé Pekka Haavisto, lors d'une conférence de presse, ajoutant que la Finlande était en contact avec les autorités russes.
"Une note sur cette question a été envoyée à la Russie", qui n'a "pas encore donné une explication officielle", a-t-il ajouté.
L'Europe et les pays du G7 lancent un registre des dommages provoqués par la Russie
Les Etats-Unis, le Japon , le Canada et la quasi-totalité des pays européens ont signé mercredi un registre des dommages de guerre provoqués par l'invasion russe en Ukraine, prélude à des demandes de réparations et des poursuites visant Moscou, a annoncé le Conseil de l'Europe réuni en Islande.
Lancé mardi à l'occasion d'un sommet de chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation paneuropéenne, ce recensement se veut un premier pas en vue des demandes de réparations adressées à Moscou pour les milliers de victimes et les milliards d'euros de destructions.
Budapest bloque le remboursement des armes fournies par l'UE à Kiev
La Hongrie refuse le déblocage d'une nouvelle tranche de 500 millions d'euros de la Facilité européenne de paix pour rembourser les armes fournies par l'UE à l'Ukraine, ont indiqué mercredi Budapest et plusieurs délégations à Bruxelles.
Le gouvernement hongrois a confirmé ne pas avoir approuvé le déboursement de cette nouvelle enveloppe car "il n'est pas d'accord pour que l'Union européenne, qui dispose d'autres instruments, utilise la Facilité européenne de soutien à la paix exclusivement pour l'Ukraine".
"Il ne resterait alors plus de ressources suffisantes pour promouvoir les intérêts de l'UE dans d'autres régions (par exemple, les Balkans, la région du Sahel, l'Afrique du Nord)", fait-il valoir.
Etats-Unis, Canada et Japon rejoignent un registre des dommages causés par la Russie
Les Etats-Unis, le Japon, le Canada et la quasi-totalité des pays européens ont signé mercredi un registre des dommages de guerre provoqués par l'invasion russe en Ukraine, prélude à des demandes de réparations et des poursuites visant Moscou, a annoncé le Conseil de l'Europe réuni en Islande.
Annoncé mardi à l'occasion d'un sommet de chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation paneuropéenne, ce recensement se veut un premier pas en vue des demandes de réparations adressées à Moscou pour les milliers de victimes et les milliards d'euros de destructions.
Au pointage de mercredi matin, "nous avons environ 40 Etats membres qui ont signé, et tous les pays du G7 sur trois continents", a déclaré la secrétaire générale du Conseil de l'Europe, Marija Pejcinovic Buric, au deuxième jour du sommet.
Kiev balaie les propos de Moscou affirmant avoir détruit le système américain Patriot
L'Ukraine a balayé mercredi les affirmations de Moscou qui a dit la veille avoir détruit à Kiev un Patriot, précieux équipement antiaérien pour son armée, soulignant que ce système américain "fonctionne" bien et qu'il "est en service".
"Ne vous inquiétez pas, tout va bien avec le Patriot", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne, Iouri Ignat. "Le Patriot est en service, il fonctionne, tout va bien", a-t-il ajouté.
Toutefois, il a dit "ne pas commenter" les informations de presse selon lesquelles le système aurait été endommagé, mais pas entièrement détruit. Mardi, l'armée russe avait assuré avoir détruit un Patriot à la suite d'une "frappe de haute précision" effectuée "par un missile hypersonique Kinjal".
L'Ukraine dit avoir repris 20 km2 aux Russes autour de Bakhmout
L'Ukraine a affirmé mardi avoir repris 20 km2 aux forces russes ces derniers jours autour de la ville dévastée de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois dans l'est de son territoire où elle a mis la Russie en difficulté.
Kiev, qui a repoussé dans la nuit un déluge de missiles russes, a par ailleurs reçu le soutien de Londres pour obtenir des alliés des F-16, ces avions de combat occidentaux qu'elle réclame en vain depuis des mois pour contrer la Russie.
Londres veut bâtir une "coalition internationale" pour aider l'Ukraine à obtenir des avions de combat F-16, a indiqué Downing Street mardi à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son homologue néerlandais Mark Rutte à l'occasion d'un sommet du Conseil de l'Europe en Islande.