Guerre Ukraine 1:36
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avec AFP , modifié à
L'Ukraine est confrontée lundi dans l'est de son territoire à une lente progression des forces russes, en supériorité numérique et mieux dotées en armements lourds, au 68e jour d'une guerre un rien figée sur ses positions. L'armée russe grignote du terrain en cherchant à prendre en étau son adversaire depuis le nord et le sud, afin de compléter son emprise sur le bassin minier du Donbass.
L'ESSENTIEL

Alors que la Russie poursuit son offensive en Ukraine et qu'elle ne cherche pas à terminer la guerre, la poursuite des évacuations d'habitants de Marioupol est prévue lundi. Elle aura lieu une première opération qui a sorti une centaine de civils de l'usine Azovstal, assiégée par les forces russes dans ce port stratégique du sud-est de l'Ukraine.

Au 68e jour d'une guerre un rien figée sur ses positions, l'armée russe grignote du terrain en cherchant à prendre en étau son adversaire depuis le nord et le sud, afin de compléter son emprise sur le bassin minier du Donbass. Mais selon l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), "les forces russes ont continué de mener des assauts infructueux au sol, le long de la ligne de front Donetsk-Lougansk, et n'ont pas enregistré de gains territoriaux substantiels le 1er mai".

Les principales informations

  • Le 9 mai ne signe pas la fin de la guerre, selon Lavrov
  • Israël fustige les propos de Lavrov sur Hitler
  • Évacuation d'habitants à Marioupol
  • Kiev dit avoir détruit deux bateaux russes
  • Ouverture de la centrale nucléaire de Zaporijjia
  • L'Union européenne prévoit de nouvelles sanctions contre la Russie

Odessa de nouveau la cible de la Russie

La Russie a repris lundi ses frappes sur Odessa, la grande ville portuaire du sud de l'Ukraine, avec un tir de missile qui a fait au moins un mort, alors que les Etats-Unis accusent Moscou de vouloir "annexer" deux territoires séparatistes prorusses dans l'est. A Odessa, "une frappe de missile" a "endommagé un immeuble dans lequel se trouvaient cinq personnes", a annoncé en début de soirée le conseil municipal d'Odessa Telegram. "Un garçon de quinze ans est mort, un autre enfant mineur a été transporté à l'hôpital", a-t-il ajouté.

Les Ukrainiens craignent que la ville ne soit un des prochains objectifs de la Russie.

Le 9 mai ne signe pas la fin de la guerre (Lavrov)

La Russie ne cherche pas à terminer la guerre en Ukraine le 9 mai, célébré comme le jour de la Victoire, a déclaré son ministre des Affaires étrangères, alors que des analystes estimaient une fin possible du conflit à cette date.

"Nos militaires n'ajusteront pas artificiellement leurs actions à une date quelconque, y compris le Jour de la Victoire", a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien diffusé dimanche, en référence à cette date commémorant le 9 mai 1945 et la reddition des nazis face aux Alliés, dont l'Union soviétique.

Israël fustige les propos de Lavrov sur Hitler

Le ministre des Affaires étrangères israélien Yaïr Lapid a fustigé lundi les propos de son homologue russe Sergueï Lavrov, qui avait affirmé qu'Hitler "avait du sang juif" et a convoqué l'ambassadeur russe pour obtenir des "clarifications". Le président ukrainien Volodymyr "Zelensky fait valoir cet argument : comment le nazisme peut-il être présent (en Ukraine) s'il est lui-même juif. Je peux me tromper, mais Hitler avait aussi du sang juif", avait dit Sergueï Lavrov, dont la déclaration a été retranscrite sur le site de son ministère.

La Russie a répété à maintes reprises vouloir "démilitariser" et "dénazifier" l'Ukraine, une ancienne république soviétique avec à sa tête des dirigeants pro-occidentaux. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février, l'État hébreu a tenté de maintenir un équilibre délicat entre Kiev et Moscou, mais les propos dimanche de Sergueï Lavrov sur une chaîne italienne ont suscité l'indignation.

Évacuation de civils de Marioupol

Une poursuite des évacuations d'habitants de Marioupol est prévue lundi, après une première opération qui a sorti une centaine de civils de l'usine Azovstal, assiégée par les forces russes dans ce port stratégique du Sud-Est de l'Ukraine. "Le 2 mai, l'évacuation à Marioupol commence à 7 heures (4 heures GMT). Point de collecte - Centre commercial +Port City+", a annoncé sur Telegram Pavlo Kirilenko, gouverneur régional de Donetsk.

L'évacuation, entamée samedi en coordination entre l'Ukraine, la Russie et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), avait concerné des femmes et des enfants.

Kiev dit avoir détruit deux bateaux russes

L'armée ukrainienne a affirmé lundi avoir détruit deux patrouilleurs russes, près de l'île aux Serpents, en mer Noire, devenue symbole de la résistance ukrainienne depuis le début de l'invasion. Les patrouilleurs russes de classe Raptor font partie des navettes les plus rapides de la marine russe, pouvant atteindre près de 90 km/h à pleine vitesse.

Moscou n'a pas confirmé l'information.

Retour des diplomates US espéré d'ici fin mai

Le retour des diplomates américains à Kiev, la capitale ukrainienne qu'ils avaient quittée mi-février quelques jours avant le début de l'invasion russe, est espéré "d'ici la fin du mois" de mai, a annoncé lundi la chargée d'affaires américaine Kristina Kvien.

La Finlande annule un contrat avec Rosatom

Un consortium en Finlande a annulé lundi son contrat avec le géant russe Rosatom pour construire un réacteur nucléaire dans le nord du pays nordique, invoquant l'impact de la guerre en Ukraine sur la faisabilité du projet.

Pétrole russe : l'UE étudie un embargo progressif

À Bruxelles, les ministres de l'Énergie des Vingt-Sept tiennent lundi une réunion pour étudier un arrêt progressif des achats de pétrole à la Russie afin de sanctionner la guerre en Ukraine. "Il y a une volonté politique de cesser les achats de pétrole à la Russie et nous aurons la semaine prochaine des mesures et une décision sur un retrait progressif", avait affirmé dimanche un responsable européen impliqué dans les discussions, sans cacher que la décision n'est "pas facile à mettre en œuvre".

Deux pays européens enclavés, la Hongrie et la Slovaquie, dépendent des oléoducs russes et l'Union européenne souhaite aussi éviter une flambée mondiale des prix du pétrole.