Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir au 533e jour de l'invasion russe

L'armée russe affirme "améliorer ses positions" dans le nord-est de l'Ukraine
L'armée russe affirme "améliorer ses positions" dans le nord-est de l'Ukraine © STRINGER / AFP
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avec AFP // Crédit photo : STRINGER / AFP , modifié à
Au 533e jour de l'invasion russe en Ukraine, les forces de Moscou ont affirmé jeudi avoir "amélioré ses positions" dans le nord-est de l'Ukraine, zone où elle est à l'offensive depuis plusieurs semaines et d'où l'occupation russe avait été chassée il y un an par les forces ukrainiennes. Plusieurs évacuations ont été ordonnées dans la région de Kharkiv.
L'ESSENTIEL

L'armée russe a affirmé jeudi avoir "amélioré ses positions" dans le nord-est de l'Ukraine, zone où elle est à l'offensive depuis plusieurs semaines et d'où l'occupation russe avait été chassée il y un an par les forces ukrainiennes. "Dans la direction de Koupiansk, les unités d'assaut des groupes de combats 'Ouest' ont, lors d'actions offensives, amélioré leurs positions en première ligne du front", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

Les principales informations :

- L'armée russe affirme "améliorer ses positions" dans le nord-est de l'Ukraine

- Kiev reconnait une situation "difficile" dans le nord-est où les troupes russes sont à l'offensive

- Des localités de la région de Kharkiv ordonnent l'évacuation de leurs habitants

- Au moins un mort et cinq blessés après une frappe russe sur Zaporijjia

- Le cofondateur de Yandex critique l'offensive "barbare" en Ukraine

Au moins un mort et 14 blessés après une frappe russe sur Zaporijjia

Au moins une personne a été tuée et 14 blessées jeudi après une frappe russe sur un bâtiment civil dans la ville de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, déjà visée la veille, ont annoncé les autorités ukrainiennes. "Un incendie s'est déclaré dans un bâtiment civil après que les occupants l'ont touché avec un missile. A l'heure actuelle, on déplore la mort d'une personne", a indiqué sur Telegram le président Volodymyr Zelensky. Selon le chef de l'administration militaire de la ville, Anatoli Kourtiev, la frappe a aussi fait 14 blessés.

Kiev évoque une situation "difficile" dans le nord-est

L'armée ukrainienne a fait état jeudi d'une situation "difficile" dans le secteur de Koupiansk, dans le nord-est de l'Ukraine, où une offensive des troupes russes a poussé les autorités à procéder à des évacuations de civils. "La situation reste difficile, mais sous contrôle", a indiqué sur Telegram Serguiï Tcherevaty, porte-parole de l'armée pour le secteur Est du front, reprenant une formulation courante utilisée par Kiev lors de poussées de son adversaire. "Les Russes tentent de s'imposer et de percer notre défense", a-t-il ajouté.

Évacuations dans le nord-est de l'Ukraine face à l'avancée russe

Plusieurs dizaines de localités de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, ont ordonné jeudi l'évacuation de leurs habitants face à l'avancée de l'armée russe. Face à cette avancée, un décret signé par les autorités locales a ordonné l'évacuation de 37 localités du district de Koupiansk, un important noeud de communication. Il s'agit pour l'essentiel de villages situés à proximité du front, sur la rive gauche de la rivière Oskil.

L'administration de Koupiansk, une ville d'environ 25.000 habitants avant la guerre, a elle recommandé dans la matinée à ses habitants d'évacuer en direction notamment de Kharkiv, la capitale régionale, en raison de "la situation sécuritaire difficile et de l'augmentation du nombre de bombardements".

Un mort dans un bombardement ukrainien dans une région russe frontalière de l'Ukraine

Une personne a été tuée et deux autres blessées jeudi par un bombardement ukrainien dans la région russe de Briansk, frontalière de l'Ukraine, a annoncé son gouverneur, Alexandre Bogomaz. "Les forces armées ukrainiennes ont bombardé le village de Tchaoussy (...) Malheureusement, à la suite du bombardement, un homme est mort, deux habitants ont été blessés", a indiqué Alexandre Bogomaz sur Telegram.

La Russie dit avoir abattu 13 drones ukrainiens près de la Crimée et de Moscou

Le ministère russe de la Défense a affirmé tôt jeudi avoir abattu 13 drones, dont 11 près de la Crimée et deux qui se dirigeaient vers Moscou, après plusieurs attaques similaires survenues ces derniers jours. "Deux drones qui volaient en direction de la ville de Moscou ont été détruits", a indiqué la Défense russe sur Telegram.

Un des engins qui ciblaient la capitale russe a été abattu par la défense aérienne russe dans la région de Kalouga, au sud-ouest de la capitale russe, le second dans le district d'Odintsovsky, dans la région de Moscou, a rapporté le ministère, qui accuse Kiev d'avoir lancé ces appareils.

"Près de la ville de Sébastopol (en Crimée, NDLR), deux drones ont été touchés par les dispositifs de la défense antiaérienne en service, neuf autres ont été neutralisés par des moyens de guerre électroniques et se sont écrasés dans la mer Noire avant d'atteindre la cible", selon la même source.

Aucune victime ni dégâts n'ont été recensés, a indiqué le ministère. Les attaques de drones ukrainiens se sont multipliées ces dernières semaines en territoire russe, en visant souvent Moscou et la péninsule annexée de Crimée.

Le cofondateur de Yandex critique l'offensive "barbare" en Ukraine

Le cofondateur du joyau de la tech russe Yandex, Arkadi Voloj, s'est exprimé jeudi contre l'offensive "barbare" en Ukraine, une prise de position rare parmi les hommes d'affaires russes dans un contexte de répression sans précédent.

"L'invasion de l'Ukraine par la Russie est barbare et je m'y oppose catégoriquement. Je suis horrifié par le sort des habitants de l'Ukraine, dont beaucoup sont des amis et des parents, et dont les maisons sont bombardées tous les jours", affirme Arkadi Voloj dans un communiqué transmis à l'AFP. "Je suis contre la guerre", ajoute-t-il.

En juin 2022, plus de trois mois après le début de l'offensive contre l'Ukraine, l'entrepreneur avait démissionné de la direction de Yandex, moteur de recherche qu'il avait cofondé en 1997 et qui est devenu un géant incontournable des nouvelles technologies en Russie.

Dans son communiqué, Arkadi Voloj, qui vit depuis les années 2010 en Israël et se présente sur son site internet comme un "entrepreneur israélien né au Kazakhstan", assure avoir passé les 18 derniers mois à "soutenir les talentueux ingénieurs russes qui ont décidé de quitter le pays" pour qu'ils puissent "commencer une nouvelle vie". "Cela nécessitait de la concentration, de l'attention et de la discrétion (...) Il y avait des raisons de garder le silence pendant ce long processus", poursuit-il.