Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir au 526e jour de l'invasion russe

Les drones sont prisés des deux côtés du front.
Les drones sont prisés des deux côtés du front. © Ercin Erturk / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
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avec AFP / Crédit photo : Ercin Erturk / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP , modifié à
Au 526e jour de la guerre en Ukraine, la Russie a affirmé jeudi avoir abattu sept drones ukrainiens dans la région de Kalouga, à moins de 200 km au sud-ouest de Moscou. Dans le même temps, la défense aérienne ukrainienne a abattu une quinzaine de drones qui se dirigeaient vers Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi.
L'ESSENTIEL

La Russie a affirmé jeudi avoir abattu sept drones ukrainiens dans la région de Kalouga, à moins de 200 km au sud-ouest de Moscou, sur fond de multiplication d'attaques de ce type visant la capitale russe. Les forces russes ont "empêché dans la nuit une tentative du régime de Kiev d'effectuer une attaque terroriste avec des drones au-dessus de la région de Kalouga", à environ 180 km de Moscou, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

"Six drones ont été abattus par les systèmes de défense antiaérienne", selon la même source, et l'incident n'a pas fait "de victimes, ni de dégâts". Pour sa part, le gouverneur régional, Viatcheslav Chapcha, a annoncé plus tard dans la journée qu'un septième drone avait été détecté et abattu dans cette région, en soulignant sur Telegram que cela "n'a affecté ni les gens, ni les infrastructures".

Les principales informations à retenir :

  • La Russie a affirmé jeudi avoir abattu sept drones ukrainiens dans la région de Kalouga
  • L'Ukraine dit avoir abattu une quinzaine de drones qui se dirigeaient vers Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi 
  • Une centaine de revues médicales avertissent d'une menace nucléaire "grandissante"

L'Ukraine dit avoir abattu environ 15 drones lancés sur Kiev

La défense aérienne ukrainienne a abattu une quinzaine de drones qui se dirigeaient vers Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé le chef de l'administration militaire de la capitale, Serguiï Popko. Les forces ukrainiennes "ont détecté et détruit près de 15 cibles aériennes" à l'approche de Kiev, a indiqué M. Popko sur Telegram, précisant qu'il s'agissait de drones explosifs "Shahed". "Selon les informations disponibles pour le moment, il n'y a eu ni victime ni dégât dans la capitale", a-t-il ajouté.

L'alerte aérienne, la 820ème à Kiev depuis le début de l'invasion russe en février 2022, a duré trois heures, a précisé M. Popko. Moscou fait régulièrement pleuvoir sur les arrières ukrainiens des drones explosifs de type "Shahed" de fabrication iranienne. La nuit précédente, l'armée ukrainienne avait affirmé avoir abattu plus de dix drones dans le ciel de la capitale. La chute de débris avait causé de légers dégâts matériels, mais aucun blessé.

En revanche, des attaques de drones russes avaient provoqué d'importants dégâts mercredi à l'aube sur des sites portuaires ukrainiens à Izmaïl, sur le Danube, des infrastructures devenues cruciales pour les exportations de céréales.

Une centaine de revues médicales avertissent d'une menace nucléaire "grandissante"

Une centaine de journaux médicaux à travers le monde, dont les plus prestigieux, ont lancé jeudi un rare appel commun à agir de manière urgente pour éliminer les armes nucléaires, jugeant la menace d'une catastrophe nucléaire "importante et grandissante". Cet appel intervient après des menaces à peine voilées du président russe Vladimir Poutine sur un possible usage d'armes nucléaires en Ukraine, des essais répétés de missiles nord-coréens et le blocage d'initiatives pour la non-prolifération. "Le danger est important et grandissant", co-écrivent dans un éditorial les rédacteurs en chef de onze revues médicales de premier plan, dont le BMJ, le Lancet, le JAMA et le New England Journal of Medicine.

"Les États dotés d'armes nucléaires doivent éliminer leurs arsenaux nucléaires avant que ces derniers ne nous éliminent", souligne l'éditorial. "Le fait que toutes ces revues de premier plan se soient mises d'accord pour publier le même éditorial souligne l'urgence extrême de la crise nucléaire actuelle", a déclaré Chris Zielinski, de l'Association mondiale des éditeurs de presse médicale.

Ce texte est publié la même semaine qu'une réunion, à Vienne, du comité préparatoire à un nouvel examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) de l'ONU, entré en vigueur en 1970. Un nouvel examen --le 10e-- de ce traité clé, en 2022, n'avait pas abouti à une déclaration commune et les États-Unis ont imputé cet échec à "l'obstructionnisme cynique" de la Russie.

Dimanche marquera également le 78e anniversaire de la première utilisation de l'arme nucléaire contre des civils, lorsque les États-Unis ont lancé une bombe atomique au-dessus de la ville japonaise d'Hiroshima, le 6 août 1945.