Grande-Bretagne : 23 ans de prison pour un "gourou maoïste"

Il avait violé deux de ses adeptes et séquestré sa propre fille pendant 30 ans.
Il avait violé deux de ses adeptes et séquestré sa propre fille pendant 30 ans. © NIKLAS HALLE'N / AFP
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avec AFP , modifié à
Aravindan Balakrishnan, surnemmé "Camarade Bala" avait violé deux de ses adeptes et séquestré sa propre fille pendant 30 ans. 

Un tribunal londonien a condamné vendredi un "gourou maoïste" à 23 ans de prison pour avoir violé deux de ses adeptes et séquestré sa propre fille pendant 30 ans. Connu sous le surnom de "camarade Bala", Aravindan Balakrishnan, 75 ans, avait fondé dans les années 1970, l'Institut des travailleurs sur la pensée du Marxisme-Léninisme-Mao Tsé-Tung. Une "secte", selon le procureur, dont l'objectif était de "renverser l'état fasciste britannique".

Lavage de cerveau. Lors de son procès, Balakrishnan avait nié l'ensemble des chefs d'accusations retenus à son encontre. "Orateur charismatique", il avait, selon l'accusation, attiré une centaine d'adeptes avant que son influence ne diminue et ne se réduise à un petit cercle de six femmes "qui le vénéraient comme un dieu". Parmi elles, sa propre épouse. "Elles vivaient dans la violence, la peur et l'isolation", pétrifiées devant un homme qui leur avait "lavé le cerveau" et les avait convaincues qu'il pouvait contrôler "la lune, le soleil, le feu et les vents". Deux femmes ont été "agressées sexuellement et soumises à des actes sexuels dégradants et humiliants". "Après avoir violé l'une d'elles, il lui a dit qu'il l'avait purifiée", affirme l'acte d'accusation.

Sa fille battue. Balakrishnan, d'origine indienne, a également battu sa propre fille, Katy Morgan-Davies, à partir de l'âge de quatre ans pour exorciser ses "tendances fascistes", selon ses propos. Il l'a empêchée d'aller à l'école et de se faire des amis, la coupant complètement du monde extérieur. "Elle ne quittait presque jamais la maison" jusqu'à ce qu'elle trouve le courage de s'enfuir en 2013 avec l'aide d'une association, pouvait-on lire dans l'acte d'accusation.