Gérone-Real Madrid, un match symbolique

Zinédine Zidane, GABRIEL BOUYS / AFP 1280
"Il ne faut pas que ce soit spécial pour nous. C'est un match de championnat que l'on va faire et c'est tout. On doit penser à ça et pas au contexte", a déclaré Zinédine Zidane. © GABRIEL BOUYS / AFP
  • Copié
Maud Descamps avec G.D. , modifié à
Le Real Madrid se déplace à Gérone, fief de Carles Puigdemont, dimanche après-midi. Dans le contexte actuel, ce simple match de championnat prend une dimension toute particulière.

Cela aurait dû être une simple rencontre de championnat. Mais dans le contexte actuel, le match de la 10ème journée de Liga entre Gérone et le Real Madrid dimanche après-midi (16h15) prend une toute autre dimension. Le hasard du calendrier a voulu que 36 heures après la déclaration d'indépendance de la Catalogne, la formation madrilène se déplace dans le fief de Carles Puigdemont, président destitué de l'exécutif catalan. Entre indépendantistes catalans et unionistes, tous les courants seront donc rassemblés dans une même enceinte pour ce match de football.

"Une dimension plus festive, mais sans violence." Juan, Tchavière et Carles ont déjà prévu les banderoles, les drapeaux et les chants catalans. Pour eux, qui sont originaires du village d'Amer près de Gérone, là où est né et où a grandi Carles Puigemont, ce match est tout un symbole. "Ce sera un match très spécial, surtout parce que ça fait longtemps que Gérone attend de pouvoir jouer contre Madrid. Bien sûr, le contexte va donner une dimension plus festive, mais sans violence. Et certains disent que Puigdemont sera là", lâche Tchavière.

Par mesure de précaution, les joueurs du Real se rendront au stade Montilivi dans un car banalisé. Pour Péra, cette mesure est totalement inutile : "Ici, les gens savent faire la part des choses. L'indépendance en est une, le foot une autre. Il ne se passera rien ce soir. Moi, je serai au stade avec les enfants."

Un match de championnat "et c'est tout", assure Zidane. Même son de cloche chez les Madrilènes, qui estiment que le contexte politique ne doit pas interférer avec la rencontre. "Il ne faut pas que ce soit spécial pour nous. C'est un match de championnat que l'on va faire et c'est tout. On doit penser à ça et pas au contexte", a déclaré l'entraîneur Zinédine Zidane en conférence de presse. Un dispositif policier renforcé à tout de même été prévu pour encadrer les 13.000 spectateurs attendus.