Gaza : deux Palestiniens morts dans des frappes aériennes israéliennes

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Le raid israélien visait une cible du Hamas. © MAHMUD HAMS / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux Palestiniens ont été tués samedi à l'aube, lors d'un raid aérien israélien contre une cible du Hamas dans le centre de Gaza.

Deux Palestiniens ont été tués, samedi à l'aube, lors d'un raid aérien israélien contre une cible du Hamas dans le centre de la bande de Gaza, a indiqué un responsable de sécurité du mouvement islamiste. Selon le responsable du Hamas, les deux victimes sont âgées de 28 et 30 ans 

Plusieurs frappes. L'armée israélienne a de son côté indiqué avoir effectué plusieurs frappes dans la bande de Gaza en riposte aux roquettes tirées depuis l'enclave palestinienne la veille lors d'une journée de protestations contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. "En réponse aux tirs de roquettes vers le sud d'Israël vendredi, des appareils de l'armée de l'air ont visé quatre structures de l'organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza", a dit l'armée. Les structures en question sont "deux usines de fabrication d'armes, un entrepôt d'armes et un complexe militaire", a-t-elle précisé.

Une quinzaine de blessés vendredi. Vendredi déjà, des raids israéliens avaient fait une quinzaine de blessés dans l'enclave palestinienne. Deux Palestiniens avaient été tués dans des affrontements avec les soldats israéliens lors d'une "journée de la colère" dans les Territoires palestiniens, journée qui faisait suite à la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.

Trump met le feu aux poudres. Cette décision unilatérale de Donald Trump, en rupture avec des décennies de diplomatie américaine, a provoqué un tollé au sein de la communauté internationale et isolé les Etats-Unis à l'ONU qui s'est déclarée "particulièrement inquiète des risques d'une escalade violente". Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs pays musulmans et arabes contre l'initiative de Donald Trump, applaudie par la classe politique israélienne.

Craintes internationales. Sans être pour l'instant massive, la mobilisation nourrit les craintes internationales que M. Trump n'ait ouvert la boîte de Pandore. L'ONU est "particulièrement inquiète des risques d'une escalade violente", a déclaré vendredi soir Nickolay Mladenov, coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à New York. La décision de M. Trump "ne favorise pas la perspective de paix dans la région" et "n'est pas conforme aux résolutions du Conseil de sécurité", ont affirmé les ambassadeurs de France, Royaume-Uni, Italie, Suède et d'Allemagne à l'ONU.

Pas de "leçons" à recevoir. Rejetant "les sermons et les leçons", l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a répété que M. Trump n'avait "pas pris position sur les limites ou les frontières". Elle a assuré que les Etats-Unis, plus que jamais isolés, restaient engagés dans le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014.