Gaz : le transport de GNL «sera affecté» par l'escalade en mer Rouge, prévient le Premier ministre du Qatar

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avec AFP / Crédit photo : KHALED DESOUKI / AFP , modifié à
Face aux attaques Houthis et à la riposte des Etats-Unis et du Royaume-Uni, le Qatar craint une détérioration des conditions de transport de Gaz naturel liquéfié (GNL), dont les cargaisons transitent en mer Rouge.

Le transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) "sera affecté" par l'escalade en mer Rouge, a affirmé mardi le Premier ministre du Qatar, l'un des plus grands producteurs de gaz au monde. "Le GNL est (…) comme toutes les autres cargaisons marchandes, il sera affecté" par l'escalade actuelle en mer Rouge au large du Yémen, a déclaré Mohammed ben Abdulrahman Al-Thani, lors du Forum économique mondial à Davos.

Les rebelles yéménites Houthis ont multiplié ces dernières semaines les attaques contre les bateaux qu'ils soupçonnent d'être liés à Israël, dans cette zone essentielle pour le commercial mondial, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens à Gaza confrontés à la guerre entre le Hamas et Israël. La multiplication de ces attaques a contraint certains armateurs à contourner la zone, entraînant une hausse des délais et des coûts de transport entre l'Asie et l'Europe.

Les itinéraires alternatifs "moins efficaces"

"Il existe des itinéraires alternatifs, mais ces itinéraires (…) sont moins efficaces que l'itinéraire actuel", a souligné le Premier ministre qatari, dont le pays est l'un des plus grands producteurs de GNL au monde. L'agence de presse Bloomberg a rapporté lundi qu'au moins cinq navires de GNL exploités par le Qatar, qui se dirigeaient vers le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, séparant la péninsule arabique de la corne de l'Afrique, s'étaient arrêtés au large d'Oman.

Les Etats-Unis et le Royaume-uni ont mené vendredi et samedi des frappes au Yémen contre les positions des Houthis, lesquels ont répliqué lundi en tirant un missile contre un cargo américain, sans faire de blessés ni de dégâts majeurs. Interrogé à propos des frappes américano-britanniques, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, a estimé que la solution militaire ne "mettra(it) pas fin à cette situation et ne la contiendra(it) pas". "Au contraire, je pense que cela créera une nouvelle escalade", a-t-il répondu.