FMI : la Bulgare Georgieva désignée candidate par une UE divisée

Kristalina Georgieva 1280
La Bulgare Kristalina Georgieva était la candidate soutenue par Paris. © DOMINICK REUTER / AFP
  • Copié
avec AFP
La candidature de Kristalina Georgieva, actuelle numéro deux de la Banque mondiale, a obtenu l'appui de 56% des pays représentant 57% de la population de l'UE.

Les gouvernements de l'UE ont désigné vendredi la Bulgare Kristalina Georgieva comme leur candidate pour prendre la tête du FMI, au terme d'un vote serré qui a révélé les divisions au sein des pays membres. "Mme Georgieva est désormais la candidate des pays européens. Nous allons tous soutenir sa candidature", a affirmé le ministre français des Finances Bruno Le Maire, qui a organisé le vote après avoir constaté la veille qu'aucun candidat ne disposait du soutien nécessaire, une procédure inédite au sein de l'UE pour désigner son candidat au FMI.

Au bout d'une longue journée de votes et de négociations, la conservatrice Georgieva, actuelle numéro deux de la Banque mondiale, s'est imposée lors du second tour de scrutin face à son adversaire, le social-démocrate néerlandais Jeroen Dijsselbloem, ancien président de l'Eurogroupe. La Bulgare, soutenue par Paris, a obtenu l'appui de 56% des pays représentant 57% de la population de l'UE, contre seulement 44% des pays pour 43% de la population pour son rival dans la course à la succession au FMI de Christine Lagarde, qui prendra cet automne la présidence de la Banque centrale européenne (BCE). La direction générale du FMI revient traditionnellement à un Européen.

Un consensus pour mettre fin aux divisions

"C'est un honneur d'être désignée comme une candidate pour le rôle de directeur général du FMI", a réagi dans un tweet Kristalina Georgieva, qui a souligné qu'elle se mettait en congé administratif de la Banque mondiale durant le processus de nomination. Le Néerlandais qui, lui, était soutenu par Berlin, a félicité Kristalina Georgieva et lui a souhaité sur Twitter "le plus grand succès".

Au cours de la journée, trois autres candidats s'étaient retirés de la course : l'actuel président de l'Eurogroupe, le Portugais Mario Centeno, le gouverneur de la banque de Finlande Olli Rehn, et la ministre espagnole des Finances Nadia Calvino. "Il y a eu beaucoup de divisions sur ce sujet ces derniers jours et semaines (...) mais à la fin le consensus a été trouvé", a expliqué une source française.