Ex-espion empoisonné : "n'importe quoi" d'accuser la Russie, selon Poutine

Vladimir Poutine a démenti l'implication de la Russie dans l'empoisonnement de l'ancien espion Skripal.
Vladimir Poutine a démenti l'implication de la Russie dans l'empoisonnement de l'ancien espion Skripal. © Yuri KADOBNOV / POOL / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
C'est la première fois que le président russe s'exprime sur cette affaire depuis que Londres a mis en cause la Russie.

Vladimir Poutine n'a pas mâché ses mots au sujet de l'affaire Skripal. Le président russe, réélu dimanche pour un quatrième mandat, a déclaré qu'accuser Moscou d'avoir empoisonné sur le sol britannique l'ex-espion russe est "du grand n'importe quoi". Le locataire du Kremlin a également assuré que la Russie avait "détruit toutes ses armes chimiques" et était "prête à coopérer" avec Londres.

"Que quelqu'un puisse penser qu'en Russie quelqu'un se permettrait de faire de telles choses juste avant l'élection et la Coupe du monde de football, c'est absurde, du grand n'importe quoi, cela n'a pas de sens", a déclaré Vladimir Poutine devant la presse, après sa victoire à la présidentielle.

"Si un gaz chimique militaire existait, les gens seraient morts sur le coup". C'est la première fois que le président russe s'exprime sur cette affaire depuis que Londres a mis en cause la Russie dans l'empoisonnement le 4 mars de Sergueï Skripal et sa fille Ioulia par un agent innervant à Salisbury, ville du sud de l'Angleterre.

"La première chose qui me vient à l'esprit, c'est que si un gaz chimique militaire existait, les gens seraient morts sur le coup. C'est évident", a assuré le président russe, qui a affirmé avoir été mis au courant de l'affaire par les médias. "La deuxième chose, c'est que la Russie ne dispose pas de ce type de moyens. Nous avons détruit toutes nos armes chimiques sous la supervision d'observateurs internationaux", a-t-il affirmé.

Une grave crise diplomatique. L'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, hospitalisés dans un état critique, a pris ces dernières jours des allures de confrontation Est-Ouest. La Première ministre Theresa May a annoncé mercredi une série de sanctions contre Moscou, dont l'expulsion de 23 diplomates russes et le gel des contacts bilatéraux. En représailles, le Kremlin a répondu samedi par l'expulsion imminente de 23 diplomates britanniques