États-Unis : une avocate accuse un juge de la Cour suprême de gestes déplacés

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Pour Clarence Thomas, "cette affirmation est grotesque et ne s'est jamais produite". © CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Moira Smith accuse Clarence Thomas de l'avoir "tripotée" en 1999 lors d'une soirée organisée chez son supérieur hiérarchique. 

Une avocate a affirmé avoir subi en 1999 des gestes à connotation sexuelle de la part de Clarence Thomas, juge de la Cour suprême des États-Unis, qui a catégoriquement nié cette accusation, a rapporté jeudi le National Law Journal.

"Il m'a tripotée". L'avocate a relaté les faits présumés le 7 octobre sur son compte Facebook. Moira Smith, qui avait 23 ans à l'époque, a affirmé que le juge Thomas lui a mis la main aux fesses à plusieurs reprises, lors d'une soirée chez son responsable hiérarchique à Falls Church, en Virginie. "Il m'a tripotée alors que je mettais le couvert, en suggérant que je m'assoie à côté de lui", a déclaré cette femme, selon le compte-rendu du National Law Journal.

Trump, le déclencheur. Moira Smith, vivant en Alaska et salariée d'une entreprise du secteur de l'énergie, a expliqué avoir décidé de témoigner après avoir entendu les déclarations de Donald Trump dans la vidéo qui a placé le milliardaire en porte-à-faux avec l'électorat féminin.

Déjà accusé de harcèlement sexuel. "Cette affirmation est grotesque et ne s'est jamais produite", a répondu dans un communiqué au journal Clarence Thomas, aujourd'hui âgé de 68 ans. Clarence Thomas, seul Noir de la Cour suprême, est un pilier conservateur qui a été nommé à la haute institution par le président George Bush père en 1991. Il est connu pour son mutisme absolu durant les débats d'audience. Sa confirmation par le Sénat cette même année 1991 avait été assombrie par des affirmations d'une de ses anciennes employées, Anita Hill, qui avait affirmé que le magistrat l'avait harcelée sexuellement.