Etats-Unis : le Pentagone et le chef des renseignements ont demandé l'éviction du patron de la NSA Michael Rogers

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Michael Rogers pourrait être évincé de la direction de la NSA. © YURI GRIPAS / AFP
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avec AFP
Les chefs du Pentagone et des renseignements américains demandent la tête du patron de la NSA, Michael Rogers, après des fuites répétées de plusieurs informations confidentielles.

Le chef du Pentagone et le patron des renseignements américains ont demandé en octobre la tête de Michael Rogers, le chef de l'Agence nationale de sécurité (NSA), celui-là même que le président élu Donald Trump envisagerait de nommer en tant que nouveau chef des renseignements, selon la presse américaine. "Cette demande, faite auprès de la Maison Blanche le mois dernier, émanait du secrétaire à la Défense Ashton Carter et du directeur des renseignements James Clapper", a affirmé samedi le Washington Post, en citant plusieurs responsables familiers de ce dossier.  

Des fuites sur des informations confidentielles. "Barack Obama envisage de démettre l'Amiral Michael Rogers de ses fonctions à la tête de la NSA et du US Cybercommand (l'unité chargée de la guerre informatique au sein du Pentagone, ndlr) après que plusieurs hauts responsables ont émis des critiques à son encontre au sujet de la vitesse à laquelle il aurait réagi pour combattre le groupe Etat islamique, et au sujet des fuites répétés de plusieurs informations hautement confidentielles", a précisé de son côté le New York Times, samedi également, sans citer le nom de ses sources. Selon le Washington Post, la destitution de Michael Rogers aurait finalement été reportée en raison du retard pris par la réforme des chaînes de commandement au sein de la NSA et du US Cybercommand, réforme demandée par James Clapper et Ashton Carter.

Rendez-vous avec Trump. Si Michael Rogers était nommé directeur des renseignements américains, à la suite de James Clapper, qui arrive en fin de mandat, il se retrouverait à la tête des 17 agences de renseignement américaines. Selon le Washington Post, le rendez-vous de Michael Rogers jeudi avec le président élu Donald Trump, à ses bureaux de New York, "sans avoir averti ses supérieurs au préalable", était "une démarche apparemment sans précédent pour un militaire de haut rang" et a "causé la consternation au plus haut niveau de l'administration".