États-Unis : encore des violences à Saint-Louis après l'acquittement d'un policier

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Au moins 35 personnes ont été arrêtées à Saint-Louis depuis vendredi, jour du verdict. © AFP
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avec AFP , modifié à
Un policier blanc a été acquitté pour la mort d'un homme noir. Le verdict a provoqué des manifestations et des violences à Saint-Louis.

La ville américaine de Saint-Louis restait sous tension dimanche après l'acquittement d'un policier blanc pour la mort d'un homme noir. Un verdict qui a provoqué des manifestations et des violences conduisant à l'annulation de deux concerts ce week-end.

Des manifestants ont lancé des projectiles et des débris divers sur les forces de l'ordre dimanche soir, et plusieurs vitrines de magasins ont été détruites, à l'issue de rassemblements qui ont une nouvelle fois dégénéré après avoir commencé pacifiquement, comme lors des deux nuits précédentes.

35 personnes arrêtées depuis vendredi. Au moins 35 personnes ont été arrêtées depuis vendredi, jour du verdict, et 11 membres des forces de l'ordre locales ont été blessés dans les affrontements avec les manifestants, pour certains armés de pierres, selon les autorités. Les manifestants, dénonçant un racisme institutionnel, ont annoncé qu'ils entendaient mener des actions de blocage et des rassemblements pendant plusieurs jours pour protester contre ce verdict d'acquittement du policier.

Une affaire sensible. L'affaire a été suivie au niveau national, car elle était vue par le prisme des relations entre police et communauté noire, et après plusieurs grandes affaires de Noirs tués dans des circonstances troubles par des policiers blancs. Et elle est particulièrement sensible à Saint-Louis, ville dont la banlieue a été la proie d'émeutes en 2014 après la mort d'un jeune homme, Michael Brown, à Ferguson.

L'ancien policier, Jason Stockley, est blanc. A l'issue d'une course poursuite en 2011 avec un trafiquant de drogue noir, Anthony Lamar Smith, il a tiré et tué l'homme dans sa voiture. Les diverses vidéos de la scène n'en donnent qu'une image incomplète, mais le policier a notamment été accusé d'avoir déposé une arme de poing dans la voiture pour justifier son acte.