Etats-Unis : Donald Trump demande à Jeb Bush d'arrêter de parler espagnol

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N.M. avec AFP , modifié à
Jeb Bush, marié à une femme d'origine mexicaine, a l'habitude de s'exprimer en espagnol dans sa vie privée mais aussi dans le cadre de la campagne pour la primaire.

Le milliardaire et premier des sondages des primaires républicaines Donald Trump a critiqué mercredi son rival Jeb Bush parce qu'il parlait publiquement espagnol, la langue maternelle de sa femme. Les Etats-Unis éliront leur prochain président le 8 novembre 2016, les primaires, elles, s'étaleront de janvier à juin 2016. 

"Donner l'exemple". "J'aime bien Jeb", a dit Donald Trump dans une interview au site d'informations conservateur Breitbart. "C'est un type sympa. Mais il devrait vraiment donner l'exemple en parlant anglais quand il est aux Etats-Unis". La pique intervient après plusieurs jours de joute verbale à distance entre les deux hommes. Le premier a stupéfié l'Amérique en reléguant l'héritier Bush au bas du podium dans les sondages depuis son entrée dans la course des primaires en juin.

Trump tourné en ridicule dans une vidéo. Jeb Bush avait accusé plus tôt cette semaine Donald Trump de n'être pas un vrai conservateur, en anglais mais aussi en espagnol, comme il le fait souvent auprès de médias hispaniques. Son équipe de campagne a mis en ligne un site récapitulant plusieurs prises de position anciennes de Donald Trump, qui se déclarait pro-avortement ou favorable à un encadrement des ventes d'armes à feu. Dans une vidéo, l'équipe Bush s'est aussi amusée à déterrer des vidéos où Donald Trump se décrit comme un démocrate, appelle à une hausse d'impôts ou une nationalisation du système d'assurance maladie, autant de propositions anathèmes pour la droite américaine.

L'immigration, sujet clivant. Progressivement, après avoir misé sur la modération, Jeb Bush a ainsi accentué ses attaques contre Donald Trump. Les deux candidats s'affrontent le plus vertement sur l'immigration: pour Jeb Bush, les Etats-Unis doivent offrir une forme de régularisation à la plupart des 11 millions de sans-papiers dans le pays. Donald Trump a appelé à tous les expulser, afin de n'accepter le retour que des "bons" clandestins. Le sujet touche une corde sensible pour Jeb Bush, qui a rencontré son épouse Columba au Mexique lorsqu'il était lycéen. Elle a depuis été naturalisée mais le couple parle plus espagnol qu'anglais à la maison.