États-Unis : des victimes de prêtres demandent à participer aux réformes de l'Église

Deux organisations américaines de victimes d'abus sexuelles de la part de prêtres souhaitent participer au sommet sur la "protection des mineurs" du Vatican.
Deux organisations américaines de victimes d'abus sexuelles de la part de prêtres souhaitent participer au sommet sur la "protection des mineurs" du Vatican. © ERIC CABANIS / AFP
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avec AFP
Deux organisations de victimes d'abus sexuels perpétrés par des prêtres ont déclaré avoir envoyé une lettre au pape François pour lui demander à participer au sommet historique sur la "protection des mineurs" prévu fin février.

Des groupes militant pour les droits des victimes d'abus sexuels perpétrés par des prêtres ont demandé mercredi à Chicago de participer à un sommet historique sur la "protection des mineurs", voulu par le pape François et prévu fin février à Rome.

Une lettre ouverte envoyée au pape. Ces organisations - Ending Clergy Abuse ("Mettre fin aux abus du clergé", ECA) et Survivors Network of those Abused by Priests ("Le réseau des survivants d'abus de prêtres", SNAP) - ont dit avoir envoyé une lettre ouverte au pape François pour demander à être inclus dans les discussions autour des réformes au sein de l'Église catholique. La crédibilité de la conférence papale est en jeu, ont affirmé les groupes.

"Ce que nous voulons, c'est que ce sommet puisse être pris au sérieux et qu'il aboutisse à des réformes réelles et significatives", a déclaré le directeur exécutif de SNAP, Zach Hiner, lors d'une conférence de presse devant l'archevêché de Chicago dans l'Illinois.

Deux cardinaux à écarter de la commission, selon l'une des organisations. Les militants ont également demandé que deux cardinaux américains chargés de rôles-clés dans l'événement du Vatican soient écartés parce qu'ils sont soupçonnés d'avoir couvert des abus : Blase Cupich et Daniel DiNardo. "Nous demandons au pape de faire quelque chose de très simple : mettez à la tête de votre sommet des personnes qui n'ont pas couvert de crimes sexuels contre des enfants. Alors, les survivants et le reste du monde pourraient peut-être avoir une lueur d'espoir", a dit le porte-parole d'ECA, Peter Isely, lui-même une victime de ces abus.

Ces demandes interviennent deux semaines après la révélation par la justice américaine que près de 700 membres du clergé de l'État de l'Illinois avaient été accusés, sur plusieurs décennies, d'agression sur mineur.