Equateur : des hommes armés font irruption en direct sur le plateau d'une TV publique

Des hommes armés ont fait irruption mardi après-midi sur le plateau d'une télévision publique (TC) à Guayaquil.
Des hommes armés ont fait irruption mardi après-midi sur le plateau d'une télévision publique (TC) à Guayaquil.
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avec AFP // Crédits photo : Rodrigo BUENDIA / AFP , modifié à
Plusieurs journalistes et autres employés d'une télévision publique équatorienne ont été pris en otage en direct par des hommes armés. "Ils sont entrés pour nous tuer, mon Dieu, protégez-nous", a envoyé à un correspondant de l'AFP, dans un message WhatsApp, l'un des journalistes captifs. Des plaintes sont audibles en bruit de fond.

Des hommes armés ont fait irruption mardi après-midi sur le plateau d'une télévision publique (TC) à Guayaquil (sud-ouest de l'Équateur), prenant en otage des journalistes et d'autres employés, selon les images diffusées en direct par cette chaîne. "Ne tirez pas, s'il vous plaît, ne tirez pas", crie une femme au milieu des coups de feu, tandis que les assaillants, munis de pistolets, fusils à pompe et certains de grenades artisanales, frappent et forcent les personnes terrorisées à se mettre au sol.

"Ils sont entrés pour nous tuer"

L'un d'entre eux est encagoulé, d'autres portent capuches et casquettes. D'autres encore ont le visage à découvert ou se filment avec leur téléphone portable, tandis que plusieurs d'entre eux font avec les doigts des deux mains les habituels signes de reconnaissance des bandes criminelles liées au narcotrafic qui font régner la terreur en Équateur. "Ils sont entrés pour nous tuer, mon Dieu, protégez-nous", a envoyé à un correspondant de l'AFP, dans un message WhatsApp, l'un des journalistes captifs. Des plaintes sont audibles en bruit de fond.

Au milieu des coups de feu, la diffusion de ces images surréalistes se poursuit en direct pendant de longues minutes, malgré l'extinction des lumières sur le plateau et la caméra qui se fige. Jusqu'à apparemment l'intervention de la police aux cris de "Police, police". "Les unités de la police nationale (...) ont été alertées de cet acte criminel et sont déjà sur les lieux", a déclaré la police dans un message à la presse.