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Laura Van Lerberghe (à Bruxelles), édité par Gauthier Delomez
Un nouveau pays rejoint l'espace Schengen ce jeudi : la Croatie. Les ministres de l'Intérieur européens réunis à Bruxelles ont donné le feu vert à ce pays de 3,9 millions d'habitants, mais ont rejeté les demandes d'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Europe 1 fait le point sur ce que cela va changer concrètement.

Au 1er janvier 2023, ce sera la fin des frontières entre la Croatie et les 26 autres membres de l'espace Schengen. Ce jeudi, les ministres de l'Intérieur réunis à Bruxelles ont donné le feu vert à l'entrée du pays à l'unanimité, en rejetant néanmoins les demandes d'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Cette décision historique signifie d'abord, concrètement, qu'il n'y aura plus de files d'attente de véhicules à la frontière parce qu'il n'y aura plus de contrôles, ni de passeports pour les Croates.

Les habitants pourront donc circuler librement dans l'ensemble de l'espace Schengen.

Des inspections rigoureuses aux frontières extérieures

En contrepartie, la Croatie doit assumer des inspections rigoureuses aux frontières extérieures de l'espace Schengen, s'engager à une coopération policière pour lutter contre la criminalité organisée ou le terrorisme. À noter également que les 3,9 millions de Croates vont laisser tomber leur monnaie, la Kuna pour adopter l'euro dès 2023.

La Roumanie et la Bulgarie, membres de l'Union européenne depuis 2007 et donc avant la Croatie (2013), demandaient cette intégration à l'espace Schengen depuis dix ans ils devront encore patienter. S'ils remplissent depuis 2011 les critères techniques, et qu'ils ont réalisé des progrès en matière de justice et de lutte contre la corruption, cela n'a pas suffi pour convaincre l'Autriche et les Pays-Bas.

Vienne redoute par exemple que la levée des contrôles aux frontières n'accroisse l'arrivée des migrants sur son territoire. Cette fin de non-recevoir risque de renforcer l'euroscepticisme en Bulgarie et en Roumanie.