Emmanuel Macron répond à Donald Trump : "Entre alliés, on se doit le respect"

Le président de la République était l'invité du JT de 20H de TF1 mercredi. © Capture d'écran TF1
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Thibauld Mathieu avec AFP , modifié à

Invité du 20H de TF1 à bord du porte-avions Charles de Gaulle, le président français a réagi à une série de tweets critiques de Donald Trump contre la France.

Le ton est sec mais la colère est contenue : "Entre alliés, on se doit le respect", a répondu mercredi Emmanuel Macron à Donald Trump, qui s'était vivement attaqué au président français et à la France, dans une série de tweets matinaux particulièrement énervés.

"Je ne veux pas entendre le reste". Invité du 20H de TF1 en direct du porte-avions Charles de Gaulle, le locataire de l'Élysée a d'abord cité l'histoire commune entre les deux pays, de La Fayette à la lutte contre le terrorisme islamique, en passant par leur engagement en Afghanistan, en Afrique ou en Syrie. "À chaque grand moment de notre histoire, nous avons été des alliés", a ainsi rappelé Emmanuel Macron. Avant de poursuivre : "Entre alliés, on se doit le respect. Je ne veux pas entendre le reste".

À peine rentré de Paris, où il avait participé aux commémorations du 11-Novembre, Donald Trump avait en effet raillé la "très faible cote de popularité" d'Emmanuel Macron, avant de faire une référence très peu diplomatique à l'occupation de la France par l'Allemagne nazie jusqu'à la libération par les Alliés : Les Français "commençaient à apprendre l'allemand à Paris avant que les États-Unis n'arrivent", avait tweeté le président américain. 

Des tweets "déplaisants, inélégants" ? "Vous avez tout dit". Sans qualifier lui-même ces tweets, Emmanuel Macron a approuvé les termes de son intervieweur, Gilles Bouleau, qui lui demandait s'ils étaient "déplaisants, inélégants" : "Vous avez tout dit", a-t-il résumé. "Je pense que Donald Trump fait de la politique américaine et je lui laisse faire de la politique américaine", a-t-il dit. Et d'ajouter, comme il l'avait déjà déclaré ces derniers jours : "Je ne fais pas de la diplomatie par biais de tweets et de commentaires".