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Propos recueillis par Wilfried Devillers, édité par Gauthier Delomez , modifié à
La bousculade qui a eu lieu samedi soir en Indonésie, en marge d'un match de football, a fait au moins 125 morts dont 32 enfants selon un dernier bilan des autorités. Présente ce soir-là, Thiphaine Poulon, une Française qui est la compagne d'un des joueurs de l'équipe perdante, retrace en détails le déroulement de cette triste soirée.

"D'un coup de tous les côtés, une avalanche de personnes", raconte une Française, présente lors des graves incidents qui ont éclaté en marge d'un match de football en Indonésie. Samedi, au moins 125 personnes sont mortes, dont 32 enfants, ont indiqué les autorités. Thiphaine Poulon est la compagne de l'un des joueurs de l'équipe perdante ce soir-là, et dont les supporters en colère ont envahi le terrain. Elle témoigne pour Europe 1 du déroulement de cette soirée dramatique, et de l'angoisse qu'elle a vécue.

"Mon copain était en train de marcher pour rentrer, et en fait, il s'est fait sauter dessus par une dizaine de supporters qui l'ont insulté, donné des coups de coude…", explique-t-elle.

Emmenée dans les vestiaires de l'équipe adverse

À la suite de ces premiers incidents, les policiers "ont commencé à sortir les bombes lacrymogènes. Je ne sais pas ce qu'était leur gaz, c'était tellement épais que c'est vraiment monté dans les airs jusqu'à nous", se souvient la Française. "La foule est partie en courant et repartie vers les tribunes pour s'en aller. Et du coup, la sécurité nous a demandés de descendre et ils nous ont fait rentrer dans les vestiaires de l'équipe adverse", retrace-t-elle.

La Française ajoute qu'elle est "restée deux heures à peu près bloqués dans cette salle, sans réseau sans rien. On avait juste de temps en temps des nouvelles de la sécurité qui venait nous dire 'il y a dix morts', 'il y a 20 morts', 'il y a 30 morts', 'il y a 40 morts', et on s'était arrêté à ce chiffre-là", précise la jeune femme.

Les forces de l'ordre mobilisées

Une fois sortis, elle et son compagnon ont vu "toutes les forces de l'ordre - l'armée, la sécurité du stade, la police - ils étaient tous assis par terre et personne ne parlait", décrit-elle. Ils respiraient très forts, ils toussaient, certains saignaient. C'est le matin en se réveillant que l'on a vu qu'il y avait 129 morts", souligne la jeune française.

Selon un dernier bilan lundi, cette bousculade a entraîné la mort de 125 personnes dont 32 enfants, et fait plus de 300 blessés. Le chef de la police de la ville a été limogé, et neuf policiers ont été suspendus.