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Aude Leroy, édité par Rémi Duchemin , modifié à
La France rejoint désormais officiellement le petit club des pays pouvant profiter de drones armés, et plus seulement chargé de la surveillance. L’armée tricolore pourra profiter de ces avions autonomes au Sahel, où elle combat les djihadistes. Mais les frappes résulteront toujours de la décision d'un homme, rassure le sénateur Cédric Perrin. 

C’est un grand changement pour l’armée française. Jusqu’alors, elle utilisait des drones pour surveiller ou repérer ses ennemis. Désormais, ces avions sans pilote pourront aussi être utilisés pour lancer des attaques très ciblées. Actuellement, seuls une petite dizaine de pays dans le monde utilisent cette technologie militaire. Ces drones armés sont opérationnels après cinq ans de tests au Sahel, où la France combat les djihadistes.

Et désormais, dans le ciel du Sahel, la France met la pression sur ses adversaires, les djihadistes. Les drones armés, de fabrication américaine, sont capables de tirer des bombes de 250 kg à 12.000 mètres d'altitude, tout en sillonnant un territoire grand comme celui de l'Europe.

"Il y a toujours une décision humaine"

Avec ces engins, la France gagne en rapidité : plus besoin de faire décoller un avion de chasse, le feu peut être immédiat, mais attention, seulement sur décision d’un homme. Un point primordial. "Il y a toujours un homme qui décide. Ce ne sont pas des drones autonomes comme on peut en voir dans les films ou autre", insiste le sénateur Cédric Perrin, auteur d'un rapport sur le sujet en 2017. "Il y aura toujours une décision humaine, donc des assurances du bon fonctionnement du système."

Des assurances donc, pour éviter des dommages collatéraux de populations, lors de frappes. Les drones armés auront par ailleurs la possibilité d'apporter désormais un soutien rapide aux militaires français pris à partie au sol. Deux autres systèmes de ces drones seront livrés à la France début 2020.