Donald Trump sort son livre de campagne sur l'"Amérique estropiée"

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CC avec AFP , modifié à
Mexicains, armes, assurance maladie... il y fustige les maux d'une Amérique malade voire "estropiée", reprenant les thèmes qu'il égrène à longueur de campagne.

Le candidat républicain aux primaires pour la Maison Blanche en 2016, Donald Trump, a publié un livre mardi dans lequel il fustige avec son verbe habituel les maux d'une Amérique malade, reprenant les thèmes qu'il égrène à longueur de campagne.

Un "regard tellement énervé et tellement méchant". L'ouvrage "L'Amérique estropiée: comment rendre sa grandeur à l'Amérique?" est publié au moment où le milliardaire, qui a fait un début de campagne canon depuis l'annonce de sa candidature cet été, est au coude-à-coude dans les sondages avec son principal adversaire côté républicain, le neurochirurgien retraité Ben Carson. En couverture de l'ouvrage de quelque 200 pages, le magnat de l'immobilier pose ses sourcils blonds froncés, un "regard tellement énervé et tellement méchant" choisi à dessein --de son propre aveu-- pour incarner "la colère et la tristesse" sur la situation du pays.

Mexicains, armes, assurance maladie et autres marottes. Dans sa préface intitulée "Vous devez le croire", il ne revient pas sur ses déclarations choc concernant les Mexicains, qu'il avait qualifiés de violeurs et de trafiquants de drogues en début de campagne, ajoutant cette fois que l'immigration clandestine privait les Américains de travail. Sur le fond, "le Donald" développe ses marottes habituelles en 17 chapitres comme "L'assurance maladie nous rend tous malades" ou "Le droit de porter des armes", dans lesquels il n'oublie jamais de rappeler sa sagacité d'homme d'affaires.

Une vision radicalement républicaine de la politique étrangère. Dans son chapitre sur la politique étrangère, il qualifie le monde de "gâchis terrible", reprenant à son compte les mots de la légende de la boxe Mike Tyson dont il a reçu le soutien : "Tout le monde a un plan jusqu'à ce qu'il se prenne un poing dans les dents". Il y défend également sa volonté d'ériger un mur le long de la frontière mexicaine, citant comme source d'inspiration la barrière de séparation bâtie par Israël en Cisjordanie, "grandement efficace pour arrêter les terroristes". 

Donald Trump, sans expliquer comment, appelle aussi à vaincre le groupe djihadiste Etat islamique, dont les forces, selon lui, "ne pourraient probablement pas remplir le stade des Yankees" à New York.


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